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Les ventes de voitures ont fait un carton cet été, sous l’effet de la prime à la conversion « spécial Covid ». À Quimper, les premiers véhicules commandés seront livrés à la rentrée.
Alain Nédélec est unanime. La prime à la casse « spéciale Covid » est une « franche réussite ». « Sans elle, le marché ne serait jamais reparti aussi rapidement », annonce le président du Groupement des concessionnaires de Cornouaille. L’offre, limitée à 200 000 véhicules, proposait de nouveaux avantages aux automobilistes en quête d’une voiture plus propre. Résultat des courses : dans le Finistère, « les commandes ont augmenté de près de 30 % ». « Les voitures de seconde mains étaient aussi éligibles à la prime, ce qui a attiré beaucoup de clients. Comme l’opération était limitée dans le temps et en volume, des consommateurs qui hésitaient encore se sont décidés à acheter », explique Alain Nédélec, à la tête de la concession éponyme. C’est une bouffée d’air frais pour les concessionnaires, au point mort pendant le confinement.
Les Finistériens roulent à l’électrique
La hausse du bonus écologique a profité au marché de l’électrique. « Le but est de faire baisser le nombre de voitures trop polluantes dans le parc automobile. On est engagés sur la bonne voie mais les véhicules thermiques restent majoritaires », concède Alain Nédélec. La transition se prépare dans les têtes et sur le long terme. Le consommateur « a besoin d’appréhender ces nouvelles voitures en fonction de ses besoins et du temps qu’il passe sur la route. La prime exceptionnelle a permis d’accélérer cette réflexion », ajoute-t-il. D’ici quelques années, le marché de l’électrique pourrait passer à la vitesse supérieure et « s’étendre à 15 % du marché global ». Compactes, ces automobiles ont toutes les chances de rafler la mise chez les automobilistes finistériens. « Ce sont des consommateurs qui apprécient les petits véhicules. Le marché est bien plus fort sur ces voitures qu’ailleurs », détaille encore Alain Nédélec.
Le risque du tête-à-queue
Pour ceux qui préfèrent la taille au-dessus, de nouveaux modèles arrivent bientôt sur la ligne de départ. « Les constructeurs diversifient leurs offres depuis quelques mois et à l’avenir les concessionnaires pourront proposer des gammes plus fournies aux clients ». Certains boudent encore la voiture électrique, en raison de sa faible autonomie. Sauf exception, ces véhicules peuvent rarement « effectuer de longs trajets d’une seule traite. En général, ils sont achetés pour seconder une autre voiture », précise Alain Nédélec. Les voitures commandées cet été seront livrées à la rentrée. De quoi rassurer les vendeurs sur cette année en dehors des clous. « On est plus tranquille en sachant que des voitures pourront être livrées et réglées dans les trois prochains mois », se réjouit Alain Nédélec. Au-delà, c’est le brouillard. Le secteur n’est pas à l’abri d’un tête-à-queue : « Les prises de commandes d’août, septembre et octobre sont la grande inconnue dans un contexte de crise sanitaire et économique », souligne le patron des concessions Peugeot Sud-Finistère. D’autant que depuis le 3 août, les critères de la « prime à la casse » ont été resserrés. Ils restent toutefois plus larges que le dispositif d’origine.
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