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Automobile : pourquoi les voitures d'occasion sont désormais plus chères que les véhicules neufs - LaDepeche.fr

l'essentiel La pandémie et la crise des semi-conducteurs qui sévit depuis ont bouleversé le marché de l’automobile augmentant de façon spectaculaire les délais de livraison. Phénomène inédit, certains véhicules d’occasion se négocient aujourd’hui à un prix égal ou supérieur à celui du neuf !

Il n’y a pas si longtemps, une fois son choix arrêté, la couleur de l’auto de ses rêves affichée, les options cochées, on trouvait normal de patienter un peu. Sans s’en offusquer, on attendait le courrier ou le coup de fil du « garagiste » pendant plusieurs semaines, voire beaucoup plus. C’était juste le juste prix à payer pour prendre le volant d’une voiture neuve et tant pis si nos goûts évoluaient pendant la longue espérance. Le temps ne passait peut-être pas tout à fait à la même vitesse qu’aujourd’hui…

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La période postpandémie et la pénurie de semi-conducteurs qui en a découlé (les groupes ont déploré aussi de gros problèmes d’approvisionnement en plastiques et en acier) ont sévèrement impacté les lignes de production de presque toutes les usines. Les délais entre les bons de commande et les remises de clés se sont rallongés au point d’atteindre régulièrement plusieurs mois. Pas facile à accepter à une époque où il est « urgent » d’être servi à l’instant même où l’on se décide à acheter mais c’est comme ça. Afin de ne pas dégrader leurs marges, les constructeurs ont préféré réserver leurs puces électroniques disponibles à leurs modèles haut de gamme.

Duster, Sandero, les « modestes pépites »

Le très recherché Duster, une des plus recherchés aujourd’hui sur le marché de l’occasion.
Le très recherché Duster, une des plus recherchés aujourd’hui sur le marché de l’occasion. Pixabay / msilvapr

À l’autre bout de l’échelle, certains clients, un peu plus pressés, acceptent d’acquérir un modèle légèrement différent, oubliant l’ouverture électrique du coffre, une sellerie particulière ou carrément le coloris espéré. D’autres, nombreux, n’hésitent pas à se tourner vers l’occasion.

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Du coup, en concession ou sur le Net, les stocks diminuent et le prix des propositions s’envole. Surtout pour les « perles » du marché, les Dacia notamment, Sandero et Duster en tête mais aussi les compactes de Toyota ou les indémodables Renault Clio et Peugeot 208. Si vous êtes aujourd’hui dans la peau d’un candidat à la recherche d’une de ces « modestes » pépites, vous nous comprendrez facilement. Précision importante, même les loueurs et les sociétés, poids lourds du secteur, finissent par s’intéresser à la « deuxième main » à faible kilométrage.

Depuis un an et demi, même si la tendance du moment est un peu plus calme, « l’occase » a pris 20 % de plus. Alors que flambent les prix de l’énergie et ceux de beaucoup de produits de première nécessité, alimentaires notamment, l’augmentation de nos déjà si chères automobiles n’est franchement pas la bienvenue.

En 10 ans, une augmentation de 7 000 € sur le prix du neuf

D’après les observateurs, cette situation ne devrait pas s’améliorer avant le début de l’année prochaine. Précisons quand même que ce phénomène ne concerne que certains véhicules et que si l’on prend l’ensemble du marché les occasions, heureusement, restent plus abordables que le neuf. Après les deux mois de fermeture en 2020, tout le monde espérait une reprise spectaculaire dans la foulée et tout le monde a été déçu. De 2,214 millions en 2019, les ventes sont tombées à 1,650 million en 2020 puis 1,659 million l’année dernière. L’occasion de son côté a battu son record avec 5,96 millions de ventes.

L’incertitude du moment avec les doutes liés au passage « obligatoire » aux véhicules « propres » (lire par ailleurs) et les prix de vente toujours plus élevés (en moyenne les factures se sont alourdies de 7 000 € entre 2010 et 2020) perturbent fortement la reprise.

Le millésime 2022 ne risque pas de marquer un retour à la normale. En août pourtant, après quatorze mois de baisse consécutifs, le nombre d’immatriculations de VN aux particuliers (Dacia largement en tête) a affiché une progression de 3,8 % à 91 411 unités. Promesse ? Éclaircie ? Chimère ?

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