
Le sujet éco du jour concerne Renault-Nissan, qui devient leader mondial du marché automobile…
Alors que tant de voitures étaient bloquées dans les bouchons des vacances, Renault-Nissan s’est hissé sur la plus haute marche du podium mondial des ventes pour le premier semestre. Le groupe a écoulé un peu plus de 5,2 millions de véhicules sur les six premiers mois de l’année et devance d’une courte tête Toyota et Volkswagen. Une première pour l’Alliance, ou plutôt la galaxie que constitue cet ensemble qui compte désormais 10 marques: avec aussi AvtoVAZ en Russie, Samsung Motors en Corée, le Japonais Mitsubishi ou encore sa nouvelle coentreprise en Chine avec Brilliance. Une croissance menée depuis quinze ans par Carlos Ghosn. Il réalise son rêve de devenir n°1 mondial. Mais, dans le monde de l’auto le volume ne fait pas tout, loin s’en faut.
A ce sujet, le jour même où le groupe a publié ces résultats, l’action Renault a baissé en Bourse. Pour quelles raisons ?
Les résultats financiers. Oui, Renault est bien dans le vert, avec une marge opérationnelle de 4.8 % au premier semestre, mais loin pour le coup des champions du secteur, ou même des 7.3 % du rival historique français, PSA. Or dans l’automobile, plus encore que les volumes records de vente -- qui certes vous placent en position favorable pour négocier avec les fournisseurs, ou désormais avec les géants du numérique pour des innovations -- on apprécie les belles marges. Pour financer la R&D et des investissements toujours lourds. Et ils ne vont pas manquer.
Alors quels sont donc ces prochains défis pour Renault Nissan ?
Le premier est d’approfondir cette fameuse Alliance. Renault et Nissan roulent encore chacun de leur côté pour l’essentiel. Ils doivent faire davantage projets, structures, management commun. Ce qui augure d’arbitrages délicats et de négociations qui ne le seront pas moins avec notamment le premier actionnaire de Renault, l’Etat français.
Ensuite il y a le défi des nouvelles mécaniques. Le marché bascule du diesel vers l’essence -- les acheteurs allant même plus vite que ne s’y attendaient les constructeurs -- et aussi les motorisations alternatives. Or, Renault-Nissan est plutôt en avance sur les électriques, mais peu présent dans les hybrides, dont certains pensent qu’ils domineront le marché.
Et puis il y a un enjeu managérial clé : la succession de Carlos Ghosn. Il a pris du recul chez Nissan pour, au Japon, plutôt se consacrer à Mitsubishi. Il pourrait faire de même chez Renault au début 2018, son mandat arrivant à son terme. Il est probable qu’il fasse un dernier round de quatre ans. Mais il est temps d’identifier celui ou celle qui prendra la suite et de lui mettre le pied à l’étrier.
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