Hérault : le marché automobile rebondit

Après la déprime, le sourire. Le marché de l'automobile, qui avait durement subi la crise de 2008, reprend des couleurs. Dans l'Hérault, depuis le début de l'année, les immatriculations de véhicules neufs sont en hausse de près de 10 %. C'est ce que révèlent les dernières statistiques du Centre national des professionnels de l'automobile (CNPA).

Avec 25 574 voitures vendues, les concessionnaires du département affichaient ainsi, à fin octobre, une hausse de leur activité de +9,81 %. Une croissance quasiment deux fois plus importante qu'au plan national, où les ventes se sont accrues sur la même période de 4,81 %.

Le salon de l'auto, c'est ce week-end !

Plus de 600 modèles exposés, 250 véhicules neufs... Le salon de l’automobile et de la moto de Montpellier, organisé par Midi Libre du 17 au 19 novembre au Parc des expositions, prend la dimension d’un véritable marché régional. Il concentre la globalité de l’offre en une même unité de lieu et de temps, pour mieux acheter et plus vite. En plus des modèles à découvrir en exclusivité, de nombreuses animations seront proposées. Parmi les nouveautés du salon qui devraient séduire: un espace dédié au marché électrique.

► Rendez-vous vendredi, de 10 h à 20 h ; samedi, de 9 h 30 à 20 h, et dimanche, de 9 h 30 à 1 8h. Entrée : 6 €, gratuit pour les enfants de moins de 14 ans accompagnés.

L'effet de la location à long terme

Le marché héraultais de l'automobile termine l'année sur une excellente dynamique. Sur le seul mois d'octobre 2017, les ventes de voitures neuves sont ainsi en hausse de près de 20 % Elles affichent, selon les chiffres du CNPA, +19,62 %. “Comparé au marché national et au marché régional, le département de l'Hérault affiche une réelle dynamique, liée à la centralisation de nombreux centres administratifs et économiques”, commente Jean-Louis Besnard, président départemental du CNPA.

Chez les constructeurs, les marques françaises tirent leur épingle du jeu. Dans l'Hérault, Renault affiche ainsi, sur les dix premiers mois de l'année, une hausse de 14,29 % de ses immatriculations. Devant Peugeot (+9,27 %) et Citroën (+5,73 %). En volumes, la marque au losange est encore devant ses concurrentes nationales. Elle a immatriculé, depuis le début de l'année, près de 5 000 voitures. Contre plus de 3 700 pour Peugeot et un peu plus de 2 200 pour Citroën.

La dynamique observée autour des immatriculations de voitures neuves est la conséquence, entre autres, de la nouvelle stratégie commerciale engagée par les constructeurs. Lesquels privilégient de plus en plus la politique de locations des véhicules à long terme. “Le marché de l'occasion récente, entre deux et quatre ans, est en train de faiblir.

Ceux qui préféraient ce marché se tournent, de plus en plus aujourd'hui, vers le système de location avec option d'achat. On paie sa voiture mensuellement sur plusieurs années. C'est une vraie mutation, comme le téléphone. J'ai vu qu'on pouvait même louer son lit. La voiture n'échappe pas à cette tendance”, développe Pierre Galvan, l'un des plus anciens professionnels de l'automobile sur le marché montpelliérain, avec les frères Almeras.

Le premium se défend

Même s'il ne constitue qu'une niche, le marché des voitures premium, celui de haut de gamme, se défend toujours aussi bien. Les Audi, BMW, Mercedes, Porsche ou encore Land Rover et Jaguar détiennent environ 10 % du marché montpelliérain. Soit autant qu'au niveau national, qui est, lui, d'environ 11 %.

Dans la bataille du haut de tableau, c'est la marque allemande Audi qui caracole en tête avec 885 véhicules immatriculés depuis le début de l'année. Ce qui représente 3,46 % du marché montpelliérain. Loin, certes, des 19,32 % détenus par Renault. Mais devant les grandes marques comme BMW (737 voitures immatriculées ; 2,88 % de part de marché) et Mercedes (651 voitures vendues ; 2,55 %).

Les constructeurs, qui ont fait de très importants efforts, tant en termes de qualité qu'en offres commerciales, récoltent aujourd'hui les fruits de leur politique. Y compris les marques françaises.

Jean-Louis Besnard* : "Beaucoup d'efforts faits"

► La crise est-elle derrière vous ?
Nous nous remettons tout doucement de la crise de 2008 et du passage à vide sur les cinq années qui ont suivi. L’émergence des SUV nous a bien aidés.

► Les marques françaises ont fait de gros efforts.
Des efforts énormes. Notamment au niveau de la qualité des équipements. Mais, surtout, nous avons aujourd’hui des voitures qui ne polluent plus. Et pas seulement chez les Françaises.

► Y a-t-il une montée en gamme ?
Incontestablement. Chez les généralistes, comme Peugeot ou Renault, on a engagé une stratégie visant à sortir au moins un modèle qui arrive à la porte du marché des voitures premium. Ce sont des modèles bien faits avec de hauts niveaux d’équipements.

► Comment situez-vous le marché de l’occasion ?
Il faut savoir qu’il y a aujourd’hui 36 millions de voitures en circulation en France. L’âge moyen des véhicules est d’environ 9 ans.cela alimente forcément le marché de l’occasion. C’est un marché toujours dynamique car lié au niveau des revenus. Il est deux fois plus important que le marché du neuf.

(*) Jean-Louis Besnard est président du CNPA 34.

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