Ceux qui ont déjà utilisé un volant à retour de force le savent bien : sa bonne installation est cruciale pour le plaisir de conduite. Éventuellement fixé au bureau dans le cadre d'une utilisation sur PC, il trouve moins facilement sa place si l'on joue devant un téléviseur. Voici un aperçu des solutions qui s'offrent à vous, d'une centaine d'euros à plus de 600 €.
On peut acheter le meilleur ensemble volant et pédalier du monde, il ne sera pas utilisable dans de bonnes conditions sans un support adapté. Alors plutôt que de bricoler une table basse, transformer une planche à repasser en support de fortune ou jouer sur un bureau, mieux vaut se tourner vers un véritable équipement conçu pour le sim-racing et ainsi profiter pleinement de son volant à retour de force. Puisque tout le monde n'a pas le même budget ni les mêmes contraintes d'espace chez lui, nous vous présentons ici un éventail des solutions disponibles, en entrée et milieu de gamme. Et comme nous ne sommes pas ici sur un site spécialisé en sim-racing, nous avons volontairement limité notre sélection à un budget inférieur à 1 000 € (600 € même, si l'on retire quelques accessoires et que l'on fait une croix sur la finition Alcantara). Nous avons ainsi jeté notre dévolu sur trois équipements représentatifs de ce que l'on peut trouver sur le marché : le Wheel Stand Pro Deluxe V2, le Playseat Evolution et le rSeat RS1.
Le support TV vendu par rSeat est encombrant, mais très robuste. Il permet de s'approcher au plus près du téléviseur, pour une meilleure immersion.
Wheel Stand Pro : compacité et petit prix

Conçu par le fabricant polonais Abitech, le Wheel Stand Pro V2 est le support à la fois le moins cher et le moins encombrant de notre sélection. Conçu pour être utilisé avec n'importe quel fauteuil, il se plie pour se ranger facilement. Il permet néanmoins de fixer aussi bien le volant que le pédalier et le levier de vitesses sur un seul et même support. S'il n'offre pas la stabilité d'un véritable cockpit, le Wheel Stand Pro V2 s'avère tout de même convaincant. Il est ainsi bien adapté aux volants d'entrée et de milieu de gamme, qui ne développent pas un couple trop élevé ni des effets trop brutaux, ainsi qu'aux pédaliers classiques qui ne demandent pas un freinage de bûcheron. Car, inévitablement, le support n'étant pas solidaire du siège, une trop grande force exercée sur le volant ou sur le pédalier risque de le faire bouger, malgré ses patins antidérapants que nous avons trouvés très efficaces. Cependant, pour un usage classique avec les volants recommandés par le fabricant, ce support nous est apparu comme un bon compromis entre praticité, stabilité et encombrement — certains diront qu'il répond bien au "WAF" (woman acceptance factor, ou facteur d'acceptation féminine) ; ou au "MAF" — qui n'existe pas encore, mais que nous créons dans un souci d'égalité des sexes.

Le support se plie sur lui-même pour faciliter le rangement.
Playseat Evolution : un vrai siège de course à budget modéré

Si l'on ne craint pas de le laisser dans son salon ou que l'on peut aménager une pièce pour le jeu, le PlaySeat Evolution est une bonne entrée dans l'univers des cockpits de course. À partir de 299 €, on profite alors d'une structure métallique accueillant à la fois le volant et le pédalier, et intégrant aussi un véritable siège baquet, pour une meilleure position de conduite et plus de rigidité de l'ensemble. Budget modéré oblige, il faut tout de même faire quelques compromis. L'axe du support de volant passe ainsi entre les jambes, ce qui dérange un peu pour enfoncer la pédale de frein notamment, et le siège n'est pas réglable en profondeur sur la version de base (il faut bouger l'axe central pour l'éloigner du pédalier). Les glissières permettant ce réglage ne coûtent cependant que 20 € de plus. Cette option peut être pratique dans le cas où plusieurs personnes de tailles différentes sont amenées à utiliser le siège, ou pour plus de confort de manière générale.

La rigidité de l'ensemble est plutôt correcte avec des volants de milieu de gamme, mais montre tout de même ses limites si l'on a tendance à apprécier un retour de force et des effets puissants. Les contre-braquages, particulièrement, nous rappellent que l'on utilise un cockpit de simulation d'entrée de gamme et que l'on n'est pas dans une voiture de course dans laquelle le volant ne pourrait bouger par rapport au siège. Les pilotes exigeants pourront être dérangés par ces quelques mouvements parasites. Cependant, pour un usage purement ludique, ce PlaySeat Evolution nous paraît déjà convaincant.

En matière d'encombrement, il est bien évidemment plus compliqué de le cacher qu'un Wheel Stand Pro, mais le dossier du siège peut être rabattu contre l'assise, réduisant la hauteur de l'ensemble pour un peu plus de discrétion. Pratique si l'on souhaite le dissimuler derrière un meuble ou un canapé, par exemple, d'autant que l'on peut aussi réduire la longueur en faisant rentrer l'axe central complètement sous le siège.
rSeat RS1 : rigidité, robustesse et plus de confort

Si l'on a les moyens de doubler son budget et que l'on dispose de la place suffisante pour l'installer, le RS1 de rSeat nous fait assurément passer dans un autre monde. On entre ici véritablement dans le milieu du sim-racing, avec un cockpit complet qui n'a plus grand-chose à voir avec un simple équipement de jeu vidéo. Le cockpit repose ici sur un châssis très rigide — et aussi très lourd — sur lequel viennent se visser un siège baquet en fibre de verre, ainsi que les supports pour volant, pédalier et levier de vitesses. On s'en doutait et la vue de son énorme carton l'a confirmé, l'encombrement du RS1 est à prendre en compte avant l'achat, puisqu'une fois installé, on ne s'amusera pas à le ranger après chaque utilisation.


Le double bras du support volant est très rigide et le fait qu'il soit déporté à droite s'avère bien pratique lorsqu'il s'agit de s'installer dans le siège.
En matière de réglages, le siège peut coulisser pour se rapprocher plus ou moins du volant. Ce dernier reste à la même position, c'est le pédalier que l'on ajuste en profondeur en fonction de la longueur de nos jambes. Cet ajustement n'est pas aussi rapide que celui du siège, puisque le support de pédalier est fermement maintenu par des vis. On peut néanmoins se procurer des glissières pour simplifier ce réglage, qui s'avère surtout utile si plusieurs personnes utilisent le cockpit. Au rayon des options pour RS1, rSeat propose un support de type tablette, 2 types de supports pour clavier et souris, un support de pédalier plus évolué ou encore un jeu d'accessoires pour fixer un kit 5.1. Un support venant se fixer sous le siège permet aussi d'installer un buttkicker, mais nous reviendrons sur cette particularité dans un prochain article. Des supports pour TV et configurations tri-moniteurs sont également proposés.

Le siège est monté sur glissières pour ajuster facilement sa distance par rapport au volant.

Comment résister à l'envie de s'y installer ?
Si l'on monte encore en gamme...
À condition d'avoir les moyens, il existe des cockpits encore plus évolués. Chez rSeat, le N1 se positionne juste au-dessus du RS1, avec par défaut un pédalier plus abouti et sur glissières, et une structure tubulaire encore plus robuste. Fanatec propose lui aussi son propre matériel avec le RennSport Cockpit V2, plutôt complet et paraissant très robuste également, tandis que JCL SimRacing propose plusieurs châssis au look industriel avec une myriade d'options de personnalisation. Ce dernier propose même d'ajouter des vérins, un support triple écran, un frein à main, le tout pour la modique somme de... 53 900 € ! Mais la passion n'a, paraît-il, pas de prix.
Le JCL Racing V4 complet, pour qui peut se permettre de dépenser sans compter ou pour une entreprise qui souhaiterait proposer ce type d'expérience à ses clients, dans une salle de simulation dédiée, par exemple.
https://www.lesnumeriques.com/loisirs/supports-volants-cockpits-pour-simulation-course-automobile-a3369.html
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