
Netflix, Spotify, Deezer… La location d’un service plutôt que l’achat d’un bien est une pratique désormais incontournable. Dans l’automobile, c’est encore loin d’être le cas. Il existe certes des abonnements pour l’autopartage, type Mobility, mais la voiture n’est pas à votre usage exclusif. Le leasing est un autre type de location, sous conditions: dépôt d’une caution, obligation d’une casco complète, entretien pas toujours compris, définition d’un nombre de kilomètres par année, contrats sur de longues périodes, valeur résiduelle, ainsi de suite.
Concierge de luxe
C’est pourquoi les constructeurs réfléchissent à un financement qui s’inspirerait du modèle du streaming. Voire de la téléphonie mobile avec ses contrats «tout compris» de 12 ou 24 mois. Volvo est le premier à se lancer. Le groupe suédois, propriété du Chinois Geely, a récemment lancé à Shanghai une nouvelle marque de voitures électriques, Polestar. En 2019, le premier modèle de Polestar ne sera disponible qu’en location mensuelle, avec un service de concierge de luxe en prime. Tout sera pris en charge par ce loyer fixe, des services aux assurances en passant par la mise à disposition temporaire d’autres véhicules pour des besoins spécifiques.
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Volvo reprend ce modèle de financement pour son nouveau petit SUV, le XC40. Le 4x4 scandinave sera proposé à la vente, mais aussi à la location sur 24 mois. Le service «Care by Volvo» ne nécessitera pas d’apport initial, de contrat chez une société de leasing, d’acquitter des impôts ou des prises d’assurances fixées selon l’âge et l’expérience du conducteur. La location sera fixe et transparente, incluant également les entretiens réguliers. Le contrat sera signé en ligne, puis la XC40 sera amenée à domicile. Le coût de cette location mensuelle est encore inconnu. La Suisse ne sera pas l’un des premiers pays concernés par ce nouveau service, mais devrait le proposer dans le courant de l’année prochaine.
Se passer du concessionnaire
Volvo avance un autre argument: l’abandon de la visite obligée à un concessionnaire et de la négociation pour obtenir un bon prix de vente ou de leasing. Selon le constructeur, qui ne flatte guère ses vendeurs sur le terrain, cette contrainte est souvent considérée comme pénible et intimidante. Ou, pour les jeunes générations, le reliquat d’un vieux monde où l’acquisition d’une voiture passait par une palabre préalable autour d’un verre de blanc, voire d’aquavit.
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On pourrait rétorquer qu’une négociation est précisément un moyen d’obtenir un meilleur prix, des accessoires ou des services. Et qu’elle est l’apanage d’un consommateur réfléchi, bien décidé à en avoir pour son argent, selon un budget prédéfini, quitte à aller voir ailleurs s’il n’obtient pas satisfaction.
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