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Automobile : les tops et les flops de 2017

Alors que le marché automobile</a> confirme qu’il reprend des couleurs, on aura vu en 2017 se multiplier</a> les indices avant-coureurs d’émergence de la voiture</a> de demain et se dessiner</a> les derniers feux des technologies</a> et pratiques traditionnelles. Année d’accélération du basculement vers l’électrification et d’amplification du rejet du diesel, 2017 aura aussi vu s’accélérer la mutation vers la location au détriment de l’achat classique ou le SUV régner</a> en maître et le cabriolet précipiter</a> son déclin.

Les tops

Alpine, le retour

L’Alpine A110.

Réjouissez-vous</a>, passionnés de voitures</a> de sport</a> qui n’avez jamais fait votre deuil de la disparition des Alpine. Inactive depuis 1995, la marque fondée quarante ans plus tôt par Jean Rédélé et prise sous son aile par Renault, réapparaît avec un coupé deux places directement inspiré de l’A110 (1962). La nouvelle venue reprend, en la modernisant avec habileté, la silhouette de ce modèle inoubliable. Surtout, elle reste fidèle à ce qui a fait l’alpha et l’oméga de la sportivité automobile à la française : un rapport poids-puissance à tout casser</a>. La nouvelle A110 est légère pour être</a> virevoltante et mettre</a> en valeur sa motorisation de 252 ch dont la sonorité a été travaillée pour donner</a> la chair de poule.

Attendue au tournant, l’Alpine du XXIe siècle n’a pas déçu lors de ses premières apparitions. Avec sa mécanique installée en position centrale arrière, elle est parfaitement équilibrée. Assis au ras du bitume, on se régale dans les courbes. Capable d’aller se mesurer</a> aux Porsche (718 Cayman plutôt que 911), l’Alpine va tenter</a> de ne pas seulement séduire</a> les esthètes français. Digne héritière d’une glorieuse histoire</a>, l’A110 vise une production annuelle de 7 000 à 8 000 unités, affiche un coquet tarif (plus de 55 000 euros) et devrait être suivie dans les prochaines années par un SUV et peut-être un coupé plus puissant.

SUV, le triomphe

Le Nissan X-Trail.

S’il fallait retenir</a> un chiffre, ce serait celui-ci : les SUV représentent 32 % des ventes d’automobiles en Europe</a>. A peu près autant qu’en Chine</a> et bien moins qu’aux Etats-Unis. L’année écoulée a confirmé l’impressionnante montée en puissance de ces voitures hautes, à la calandre imposante et qui plaisent tant aux familles. Les nouveautés comme les renouvellements se sont multipliés (Citroën C3 Aircross, DS7 Crossback, Seat Arona et Ateca, Hyundai Kona, Renault Captur, Dacia Duster, Volkswagen T-Roc, BMX X3…) dans toutes les catégories. Le programme des lancements prévus en 2018 (Citroën C5 Aircross, BMW X2, Audi Q3, Nissan Juke…) a de quoi donner le tournis. Toutefois, il semble que les SUV aient terminé de manger</a> leur pain blanc.

En 2018, leurs ventes ne vont pas régresser</a> mais l’ampleur de la concurrence va rendre</a> les choses plus compliquées pour les constructeurs</a> qui, jusqu’alors, vendaient leurs SUV sans trop d’efforts. De quoi tirer</a> les prix vers le bas et accentuer</a> la diversification des silhouettes. Ne serait-ce que pour prévenir</a> une tendance à la banalisation que l’on sent poindre</a> à l’horizon…

Voitures volantes, le pari

L’AeroMobil, exposée à Bratislava, en Slovaquiele, en mai 2017.

Les voitures qui volent étaient sorties du radar de nos fantasmes de mobilité mais elles se signalent de nouveau à notre bon souvenir</a>. Au Salon de Genève, Airbus a dévoilé la maquette du Pop-Up, véhicule modulaire conçu avec Italdesign. Il s’agit d’une plate-forme pouvant passer</a> du statut de drone aérien à celui de voiture terrestre (autonome, bien sûr). Croisement entre l’avion et la voiture, l’Aeromobil présenté au Salon du Bourget a également produit son petit d’effet. On va aussi surveiller</a> la maturation des concepts TF-X de Terrafugia ou de Zee. Aero, start-up dont Larry Page, le fondateur de Google</a>, est actionnaire. Décollage prévu vers 2022 au plus tôt.

L’électrique en marche

En 2017, il se sera immatriculé autour de 23 000 véhicules 100 % électriques en France</a>. Une progression supérieure à celle du marché et qui devrait fortement s’amplifier en 2018. Plutôt que les ventes, on retiendra surtout de l’année écoulée la multiplication des annonces. Volkswagen (qui lave plus vert depuis le « dieselgate »), BMW, Renault, PSA ou GM prévoient de se doter</a> rapidement d’une gamme bis, électrifiée (électriques intégrales et hybrides rechargeables). Bref, pour l’industrie</a> automobile, la transition énergétique, c’est maintenant.

Lire aussi :   La communauté des convertis à la voiture électrique

La LOA en majesté

Acheter une voiture, c’est dépassé. Désormais, plus d’un tiers des ventes sont conclues sous forme de contrats de location avec option d’achat (LOA). Ce qui explique que les constructeurs ne communiquent plus guère sur un prix mais sur un loyer. Avantage : ne payer</a> que la décote du véhicule, ce qui permet de rouler</a> plus facilement avec des modèles « premium ». Les marques applaudissent : ce système suppose en effet de changer</a> de voiture tous les trois ans environ.

Les flops

Le diesel sent le sapin

Une mauvaise passe, un coup d’arrêt provisoire avant le rebond ? Non, une descente aux enfers. Deux ans après l’irruption du scandale du logiciel</a> truqué de Volkswagen, l’avenir du diesel semble scellé. Incapable de suivre</a> l’évolution de normes toujours plus contraignantes tout en restant compétitive, cette motorisation semble plus que jamais vouée au déclin. D’autant qu’à l’impasse technologique s’ajoute la mauvaise réputation d’un carburant dont les études soulignent à intervalle régulier le caractère nocif en ville, alors que l’on célébrait, il y a peu, ses moindres émissions de CO2 (au nom desquelles les moteurs essence sont de plus en plus pénalisés…).

Lire aussi :   L’impasse technologique du diesel propre

La sanction ne s’est pas fait attendre</a>. La part du diesel dans les ventes de voitures neuves est en chute libre sur le marché français. A terme, c’est l’hégémonie du moteur thermique qui semble bel et bien condamnée. Le gouvernement n’a-t-il pas décidé que celui-ci devait cesser</a> d’être fabriqué à compter</a> de 2040 ?

Tesla Model 3, le court-circuit

La Model 3 de chez Tesla.

On l’attendait avec impatience, la Tesla Model 3. La firme d’Elon Musk avait promis une voiture électrique relativement accessible (35 000 dollars, 29 500 euros) tout en conservant un style</a> très Tesla. Le modèle dévoilé en début d’année était prometteur et pas moins de 450 000 précommandes ont été enregistrées. Le constructeur, lui aussi, comptait sur le rapide lancement commercial d’une voiture indispensable à la pérennité de cette méga start-up qui a brûlé jusqu’à présent plus de 10 milliards de dollars (8,5 milliards d’euros) de cash.

Hélas, Tesla n’est, aux dernières nouvelles, toujours pas parvenuà faire</a> décoller</a> la productiondu Model 3, qui a débuté à l’automne. Un véhicule de conception plus simple que les Model S et X mais produit en quantités bien plus importantes. « Un enfer », a concédé Elon Musk. Difficile d’apprendre le métier d’industriel.

Cabriolet, sauve qui peut

Le cabriolet, la niche pour amateur privilégié.

L’époque est révolue où l’on pouvait s’offrir un cabriolet relativement accessible, proposé par un constructeur s’adressant au plus grand nombre. Les rares décapotables apparues en 2017 étaient magnifiques mais hors de prix (Mercedes AMG-GT Roadster et Classe E, Audi A5 Cabriolet….). Le cabriolet, qui fit tant pour le glamour automobile, n’est plus qu’une niche pour amateurs privilégiés.

Chez Peugeot et Renault, il est désormais inconnu au bataillon, Citroën ne propose que l’absurde e-Mehari électrique, Ford a jeté l’éponge et Volkswagen réduit fortement la voilure… Il n’y a guère que Fiat qui honore la tradition avec la Fiat 500 découvrable et le petit roadster 124. Le cabriolet ? Un chef-d’œuvre en péril.

La voiture, objet politique

Faire irruption dans la sphère politique</a> ne réussit pas à l’automobile. Inévitablement, elle déclenche de hauts cris, provoque des dialogues de sourds et réveille les vieux symboles. Les hauts cris, c’est le probable abaissement de la vitesse à 80 km/h sur route qui les provoque. D’un côté, les intégristes d’une vitesse plus que jamais dépassée, de l’autre, les croisés de radars dont l’effet dissuasif ne joue plus. La maire de Paris</a>, Anne Hidalgo, en prenant des décisions indispensables mais brutales, se condamne au dialogue de sourds avec des détracteurs qui ne sont pas tous des « pro-bagnole » caricaturaux. Le vieux symbole, c’est celui de la honteuse « voiture de riche » convoquée à toute vitesse pour surtaxer</a> les rares modèles de luxe</a> – segment que les constructeurs français tentent pourtant de reconquérir</a> – immatriculés en France, afin de faire avaler</a> la pilule de la refonte de l’ISF</a>.

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