Search

Les marchés émergents propulsent l'automobile vers des sommets

Carlos Tavares a raison : les citoyens du monde n'ont jamais eu autant de « besoins de mobilité ». A la joie du patron de PSA et de ses homologues à la tête des autres constructeurs automobiles mondialisés, les ventes globales de voitures neuves se portent comme un charme et progressent régulièrement depuis une petite décennie. En 2017, elles ont frisé les 95 millions de véhicules, 2 % de plus que l'an dernier. Les années de crise sont loin, et  les jours de la voiture à la demande, autonome ou non, ne sont pas encore pour tout de suite.

A l'horizon, c'est bien le cap des 100 millions d'unités annuelles qui se profile désormais. Euler Hermes table sur 2019, l'Observatoire Cetelem sur 2020, tandis que l'équipementier Plastic Omnium parie sur 101 millions de voitures en 2021. D'ici à 2024, la croissance moyenne attendue devrait atteindre 2,4 % (grâce à la Chine et à l'Asie du sud-est, surtout), selon les calculs du cabinet Alix Partners. « Selon les années, il y a des régions qui vont mal, d'autres qui vont bien, mais somme toute cela progresse toujours », se félicitait à la rentrée un dirigeant du secteur.

Le plateau américain

Si le moteur de la croissance est reparti dans l'automobile, c'est avant tout le fait des marchés émergents. En Europe, les ventes sont certes en croissance de 4,1 % sur les 11 premiers mois de l'année mais elles peinent toujours à dépasser celles d'avant-crise - et le Brexit ne va pas aider en 2018. Aux Etats-Unis, les volumes reculent après sept exercices positifs, avec tout de même plus de 17 millions de véhicules écoulés l'an dernier. « Le marché américain se stabilise à un très haut niveau. Et les ventes de véhicules commerciaux sont bonnes, ce qui est toujours bon signe », tempère Patrick Koller, le directeur général de Faurecia.

Il faut donc quitter l'Atlantique nord pour trouver un véritable dynamisme. Après quelques années de décrochage, deux grands pays voient leurs marchés repartir dans le bon sens : la Russie et le Brésil. Si la situation reste fragile, le premier semble sorti de l'ornière avec des ventes en progression de 12 % entre janvier et fin novembre, selon l'Association des entreprises européennes en Russie. Ford anticipe même une hausse comprise entre 10 et 15 % en 2018. Quant au second, les ventes ont bondi de 12,3 % ces douze derniers mois, à presque deux millions d'unités d'après l'Afanvea, l'association brésilienne du secteur. La production a même bondi de 25 % en 2017 après trois années de recul, grâce à des exportations record en Amérique latine.

Locomotive chinoise et relève indienne

Reste que le Brésil et la Russie ne devraient pas recouvrer leur niveau de 2012 avant 2024 au moins, estime Alix Partners. En Inde, en revanche, les choses pourraient avoir profondément changé à cette date. Aujourd'hui cinquième marché mondial avec 3,4 millions de voitures vendues en 2017, l'Inde devrait dépasser l'Allemagne dès l'an prochain, pointe le VDA, l'association des constructeurs allemands.

Mais la grande locomotive restera quoi qu'il advienne la Chine , malgré le ralentissement de sa croissance . Alors que la cible de Pékin était de 5 %, la hausse des ventes devrait se limiter à 3,5 % en 2017 (25,8 millions d'unités sur les onze premiers mois de l'année). L'Association chinoise des constructeurs automobiles (CAAM) projette une croissance de 4 % en 2018, grâce à la demande dans le centre et l'ouest d'un pays... qui pèse déjà plus du tiers du marché mondial.

Let's block ads! (Why?)

https://www.lesechos.fr/industrie-services/automobile/0301111481294-les-marches-emergents-propulsent-lautomobile-vers-des-sommets-2143028.php

Bagikan Berita Ini

Related Posts :

0 Response to "Les marchés émergents propulsent l'automobile vers des sommets"

Post a Comment

Powered by Blogger.