
L'interdiction de circuler à Paris faite aux véhicules les plus polluants était jusqu'ici théorique mais c'est en train de changer. La mairie affirme avoir déployé depuis janvier une centaine d'agents de contrôle qui ont établi 80 PV sur la seule semaine dernière. La loi sur le statut de Paris a permis à la mairie de récupérer 1.600 agents assermentés de la préfecture de police. La plupart sont affectés à la brigade anti-incivilité mais un petit détachement a été désigné à la surveillance de la circulation et de la pollution.
68 euros
Cette opération de verbalisation marque un changement de cap avec les pratiques de la préfecture qui était jusqu'ici la seule en charge de la circulation et s'était peu mobilisée sur cette nouvelle interdiction, notamment à cause de Vigipirate. « Le Parisien » avait signalé en octobre qu'entre l'entrée en vigueur de la mesure, au 1er juillet 2017 et la mi-octobre, seuls 61 PV avaient été dressé s, dont 36 à l'encontre de véhicules Crit'Air 5 (interdits de circulation à Paris en semaine de 8 heures à 20 heures). Et le reste pour absence de vignettes.
Le PV est dans ces deux cas de 135 euros (poids lourds et autocars) et de 68 euros (voitures et autres véhicules). L'entourage d'Anne Hidalgo confirme l'intention de la mairie de sévir davantage mais sans volonté répressive, dans une optique pédagogique. D'ailleurs, les effectifs de contrôles n'augmenteront que peu d'ici à la fin de l'année, autour de 150 temps plein maximum.
Le contrôle reste par ailleurs encore très partiel. Les agents verbalisent surtout l'absence de vignettes sur les véhicules qui roulent, l'identification des vignettes proscrites étant nettement plus compliquée. C'est pourquoi la mairie souhaite passer à un système de contrôle automatique par lecture des plaques d'immatriculation. Cela impliquerait d'avoir recours aux caméras de la préfecture de police et d'avoir l'aval de l'Etat. Les équipes d'Anne Hidalgo assurent avoir des discussions avec le gouvernement à ce sujet, notamment dans le cadre des assises des mobilités.
La ministre des Transports, Elisabeth Borne, propose de son côté aux grandes villes de mettre en place des péages urbains pour filtrer les véhicules. La mairie de Paris exclut cette mesure, jugée trop discriminante socialement, mais espère obtenir l'installation aux portes de Paris d'un système de contrôle des plaques. Objectif : une mise en place d'ici à l'entrée en vigueur de l'interdiction des vignettes Crit'Air 4, au premier semestre 2019 .
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