
Le constructeur automobile allemand Volkswagen, déjà embourbé dans le scandale du dieselgate depuis 2015, est confronté à de nouvelles révélations qui ternissent un peu plus son image. Après avoir reconnu, samedi, qu’il a fait respirer des gaz d’échappement à des singes, en 2014, afin d’étudier l’effet du dioxyde d’azote (NO2) sur la santé, l’entreprise est également fortement suspectée d’avoir fait la même chose sur les cobayes humains volontaires, en 2016.
C’est le journal allemand Stuttgarter Zeitung qui révèle cette dernière pratique, deux jours après le New York Times qui, le premier, avait parlé des essais pratiqués sur des singes.
"25 cobayes humains volontaires"
Selon le Stuttgarter Zeitung c’est l’Association européenne de recherche pour l’environnement et la santé dans le secteur des transports" (EUGT) qui fait cette expérience sur des cobayes humains auxquels on a fait respirer du dioxyde d’azote gazeux irritant.
"Vingt-cinq jeunes gens en bonne santé ont été examinés dans un institut de l’Université d’Aix-la-Chapelle (Ndlr: en Allemagne) après avoir inhalé du NO2 à différentes concentrations pendant plusieurs heures chacun", explique le Stuttgarter Zeitung.
L’EUGT est une association créée par Les entreprises allemandes Daimler, Bosch, BMW et Volkswagen pour défendre l’utilisation du diesel.
"Contraires aux procédures RSE des constructeurs français"
"C'est totalement ahurissant, réagit François Roudier, porte-parole du Comité des constructeurs français d'automobiles (CCFA). Nous condamnons complètement ces pratiques qui sont contraires aux procédures RSE (Responsabilité sociétale des entreprises) des constructeurs français. Elles n'existent bien sûr pas dans l'industrie automobile française. Si, en France, un ingénieur propose de faire ça, il se fait virer !".
Après le dieselgate et l'entente du cartel des constructeurs allemands, cette affaire est "un nouveau scandale qui touche l'industrie automobile allemande", affirme François Roudier.
Excuses de Volkswagen
Samedi, Volkswagen a reconnu les faits dévoilés par le New York Times concernant les études sur les singes. Le constructeur automobile allemand a déclaré dans un communiqué que "l’étude, menée par un groupe de recherche et de lobbying, était une erreur".
Ces tests scientifiques ont été réalisés par un laboratoire américain en 2014 sur dix singes. Ils avaient inhalé les émissions de diesel d’un Coccinelle Volkswagen. "Nous sommes convaincus que les méthodes scientifiques choisies alors étaient erronées, a précisé Volkswagen dans son communiqué. Il aurait mieux valu se passer d’une telle étude".
Un aveu pour Volkswagen qui, depuis trois ans, traverse les pires secousses depuis la fin de la seconde guerre mondiale.
https://www.ladepeche.fr/article/2018/01/29/2731404-volkswagen-accuse-avoir-teste-gaz-echappement-humains-singes.htmlBagikan Berita Ini
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