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Les grands de l'automobile prennent le virage du vélo électrique

Quelques « happy few » pourront bientôt freiner avec leurs mains sur une Lamborghini. Le constructeur italien de bolides de luxe a présenté cette semaine le PX 5, un vélo électrique développé pendant cinq longues années avec les experts canadien Cervélo Cycles. Le design a été peaufiné au Centro Stile de Bologne, l'aérodynamisme testé en soufflerie, et le cadre ou la fourche pourront être peint avec les mêmes couleurs que les supercars. Prix plancher : 14.500 euros. C'est une somme, mais c'est moins cher, tout de même, que le PG Bugatti, un vélo à assistance électrique (VAE) tout en fibre de carbone affichant le blason de la marque alsacienne - moins de cinq kilos qui culminent à 36.000 euros.

A l'instar de Lamborghini et de Bugatti, un petit gruppetto de constructeurs automobiles s'est mis en tête de proposer à leurs clients des vélos électriques, à commencer par Peugeot et BMW. Les fabricants de deux-roues motorisés ne sont pas en reste. Piaggio a son « WiBike », Ducatti a mis sur route une panoplie de montures avec ou sans batteries, et Yamaha s'y est également mis, poussé par son activité de moteurs électriques pour vélo.

A vrai dire, plusieurs arguments aident les VAE à se faire une place dans les concessions automobiles. D'abord, c'est un objet de merchandising et de communication comme un autre, voire plus intéressant : la promotion de la « mobilité propre » porte auprès des jeunes et des citadins, deux cibles privilégiées des industriels de l'automobile. Chez BMW, où l'on usine des vélos depuis l'après-guerre (on fait aussi des motos en Bavière depuis près d'un siècle), la gamme « entre dans l'offre de mobilité individuelle en milieu urbain, et donc dans la stratégie globale du groupe depuis dix ans », souligne un porte-parole.

Marché epsilonnesque mais porteur

Pour l'inventeur de la M3, c'est aussi l'occasion de présenter les dernières technologies maison - comme la fourche Telelever utilisée par les motos sur un VTT il y a quelques années. « Nous concevons nous-mêmes nos vélos, même si c'est une activité subliminale à l'échelle du groupe », précise-t-on chez BMW.

La « nouvelle mobilité urbaine », qui ouvre un boulevard aux vélos à batterie, pourrait pourtant rendre le domaine attractif pour les gros poissons. Le marché du VAE avance « grand plateau/petit pignon », soutenu par les limitations d'accès dans les centres-villes et l'essor des livreurs cyclistes en Europe et en Asie. En 2016, 300.000 ont été vendus en Hollande et 500.000 environ en Allemagne. La France avec 130.000 exemplaires et l'Italie avec 100.000 étant en queue de peloton. Les consultants américains de Navigant Research estiment que le marché global pourrait atteindre les 25 milliards de dollars d'ici 2025.

Last but not least, le vélo - électrique ou non-, excite les designers. Chez PSA et BMW, le sujet est largement traité par les laboratoires de design. Même Pininfarina lancera dans quelques mois son E-voluzione. Signe que la VAE est un produit « inspirant » pour cette population, certains géants de la tech pointent le bout de leur museau. Le petit QiCycle pliable du chinois Xiaomi s'est ainsi taillé une jolie réputation auprès des amateurs ces derniers temps.

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https://www.lesechos.fr/industrie-services/automobile/0301546584935-les-grands-de-lautomobile-prennent-le-virage-du-velo-electrique-2168369.php

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