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Automobile : à quoi ressembleront les parkings du futur

33 millions de véhicules autonomes seront vendus chaque année, à partir de 2040, selon  une étude Etude IHS Markit. Constructeurs historiques et start-up ont déjà largement investi le marché tandis que la technologie a su se forger un fort capital sympathie auprès du public, en témoignent les nombreuses vidéos de test aux dizaines de millions de vues du service Autopilot, réalisées par les propriétaires de Tesla. Pourtant, quel que soit cet engouement, il n'y aura pas de mobilité autonome sans immobilité intelligente.

Tous les experts du secteur s'accordent à dire que l'adoption des véhicules autonomes s'accompagnera d'un développement massif de solutions d'autopartage. L'usage plutôt que la propriété, c'est la nouvelle dynamique de marché qui a conduit à l'émergence de géants comme Spotify, Netflix ou encore Airbnb.

Demain, l'automobile sera donc empruntable à la demande et fera partie d'une flotte en circulation constante. Quel que soit son niveau d'autonomie, elle aura toujours besoin de zones de stationnement pour se recharger, qu'elle soit un véhicule 100 % électrique comme les Chevy Bolts de General Motors, à hydrogène comme les SUV Nexo de Hyundai ou hybride comme les mini-vans Chrysler Pacifica de Waymo.

Décongestionner les centres-villes

Bien plus que de simples stations de recharge, la voiture autonome aura besoin d'un parking intelligent. Comme le fait aujourd'hui AWS (Amazon Web Services) pour les sites Internet, les « smart parking » offriront stockage, maintenance, captation de données et communication en temps réel pour permettre le déploiement et la « scalabilité » des solutions de VaaS (vehicle-as-a-service). Il reste une question : la localisation massive des parkings en hyper-centre sera-t-elle vraiment compatible avec ces nouveaux services ?

Les parkings ont historiquement été construits en centre-ville, là où se concentre l'activité humaine. 80 % des parkings publics des grandes villes françaises se situent dans les 30 % de surface les plus actives (étude Certu). Si la voiture autonome doit nous permettre de décongestionner les centres-villes grâce à un nombre de véhicules restreint et un trafic rationalisé, ces flottes autonomes auront aussi tout intérêt à démarrer et finir leur « tournée » dans les zones résidentielles.

Nouveau paradigme

Dans cette nouvelle configuration, la construction de nouveaux espaces de stationnement en plein air devient obsolète. Projets coûteux, empreinte carbone élevée... les parkings tels qu'ils ont été imaginés jusqu'à aujourd'hui sont voués à disparaître. Le parking de demain sera agile : capable à la fois de valoriser les espaces déjà construits et de se moduler à volonté en fonction de la demande. Le futur du stationnement servira toutes les mobilités et proposera des solutions de PaaS (parking-as-a-service) grâce à un écosystème de points d'immobilité intelligents.

Avec un marché de la mobilité autonome (véhicules autonomes et services associés) qui devrait peser 51,5 milliards de dollars  (selon une étude BCG de 2018) dès 2025 (autant dire demain), il est évident que le paradigme actuel du stationnement va être remis en cause par une révolution technologique qui bouleversera durablement notre rapport à la mobilité ainsi que l'architecture de nos villes. Nous avons donc besoin de bâtir aujourd'hui un parking à la hauteur des enjeux de demain : un parking partagé, agile, connecté et bien sûr suffisamment intelligent pour que la voiture autonome pour tous ne rime plus avec science-fiction.

William Rosenfeld est le cofondateur de Zenpark.

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