ÉTUDE - Selon l'étude de l'ONG bruxelloise Transport et Environnement (T&E), la France serait le pays d'Europe le plus contaminé par les diesels «sales».
D'après L'ONG bruxelloise T&E, 43 millions de moteurs diesel «sales» circuleraient librement en Europe. Malgré le scandale du «Dieselgate», ce chiffre continuerait d'augmenter de manière alarmante en raison de tests obsolètes. En cause: les normes européennes utilisées pour mesurer les consommations et les émissions polluantes, bien peu conformes à la réalité.
Selon l'étude, une conduite plus réaliste que celle prise en compte lors des tests officiels pourrait donner lieu à des émissions d'oxyde d'azote (NOx) neuf fois supérieures! Plus inquiétant encore, cette envolée des chiffres concerne en majorité des véhicules répondant à la norme Euro 6, qui en principe est la plus sévère sur le plan de la pollution. On a reproché à Volkswagen ses logiciels «truqueurs», mais les normes officielles elles-mêmes sont totalement irréalistes.

Le diesel toujours favorisé en France
Les pays d'Europe les plus touchés par les diesels «sales» sont la France (8,7 millions de véhicules concernés), l'Allemagne (8,2 millions), le Royaume Uni (7,3 millions) et l'Italie (5,3 millions). Notre pays est pénalisé par son parc automobile plus ancien que celui de ses voisins.
Certaines décisions politiques tricolores ont grandement facilité la diffusion du moteur diesel. Il y a dix ans, dégageant structurellement moins de CO2, il se voyait énormément favorisé par le mécanisme naissant de bonus-malus. Le gazole équipait la plupart des citadines, dont nombre étaient privées de filtre à particules, devenu obligatoire seulement en 2011. À l'époque, le succès de diesel était tel que les motorisations à huile lourde s'étendaient sur l'intégralité des gammes. Aujourd'hui, les petits modèles en sont dispensés. En concession, les vendeurs s'abstenaient même de prononcer le mot «essence» sous peine voir un potentiel client fuir à l'énoncé de ce mot.
Inertie des mentalités, le système de bonus-malus écologique de l'Hexagone n'a guère évolué. Se fondant toujours sur les rejets de CO2, il favorise encore le diesel, alors que ce type de motorisation reste un gros émetteur de particules fines très nocives.
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