La question rendrait n’importe quel érudit, même parfaitement pétri de mythologie, écarlate au moment de la question rouge du jeu des 1.000 euros : vous pourriez citer, vous, les noms des XII travaux d’Hercule, et dans l’ordre, s’il vous plaît ? Peut-être, si vous êtes plus versé dans l’automobile, donner alors au rattrapage les douze derniers vainqueurs de la 41e édition de Cherveux qui s’est disputée ce week-end ?
On sent bien l’hésitation grandissante qui vous gagne, la difficulté infranchissable…
Des spéciales toilettées Alors, pour en revenir à l’actualité fraîche et détendre l’atmosphère, rapportons que nous avons assisté ce week-end à de superbes empoignades à Cherveux et alentours. Avec des spéciales choisies dès janvier et remises aux normes pour la centaine de véhicules engagés. « Nous n’avons plus que cinq spéciales au lieu de six, explique l’inaltérable organisateur et speaker d’Augias. La dernière fait 9,5 km, et a été plutôt bien ressentie par les participants. » Un toilettage obligatoire (l’épreuve doit faire moins de 40 bornes au total) arrosé pour une grande partie par la pluie. Pour le plus grand bonheur du vainqueur du jour, le Limougeaud William Faucher, 48 ans, qui se disait « plus à l’aise sur le mouillé. Je roule depuis 1994, mais il y avait six ans que nous n’étions pas venus ici. En fait, depuis trois saisons, mon co-pilote Thierry Petit (NDLR, de Rilhac-Rancon) et moi, bénéficions d’un véhicule plus compétitif. Et on a fait aussi sur cette épreuve le bon choix de pneumatiques mixtes. »
En plus, William, pour finalement réussir à se débarrasser du local de La Foye-Monjault, son homonyme Antony Faucher (il n’y a aucun lien de parenté entre les deux !), a su parfaitement respecter la règle d’or du rallye. Commencer à fond dès le matin pour s’éviter de courir après un handicap sur les autres parcours, tout en maintenant une cadence élevée. Ainsi, ce sont 20’’3 d’avance qui sont tombés entre Cherveux - Saint-Christophe-sur-Roc dans le réservoir de la Peugeot 207. William Faucher a remporté ensuite la deuxième spéciale, avant de se faire grignoter régulièrement sur les trois dernières gagnées elles par Antony Faucher. Au final, il restera 4’’9 d’avance salvatrices !
En amont, le podium réservé aux véhicules historiques a permis de rencontrer le couple Cadillon (Laëtitia et Bruno), qui réside à Breuil-Magné (Charente-Maritime), qui avait déjà remporté le rallye, mais en… 2002 ! « Maintenant, on se fait plaisir, lance le pilote chevronné en sortant de sa Peugeot 205 rallye. On a toujours de bonnes sensations dans ce type d’épreuve, et puis on reviendra sans doute, mais sur 306 Maxi. »
A noter que cette victoire se doublait d’une jolie fête familiale pour les Cadillon : les enfants Jordan et Charline faisaient leur premier rallye, de même que Florent et Marina, les neveux. Le grand-père Claude, 72 ans était aussi de la partie avec sa petite-fille Laura pour l’assister. C’est aussi ça, Cherveux, il y a toujours de belles histoires à raconter, pour peu que l’on gratte un peu les carrosseries…
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