
En septembre 2018, le marché automobile de voitures neuves avait connu un énorme trou d'air (-12,8 %) en raison de l'entrée en vigueur de nouvelles normes d'homologation. Les constructeurs n'étaient pas prêts et avaient volontairement stocké les véhicules qui n'entraient pas dans ces nouvelles normes.
Un an plus tard, le marché s'est corrigé. Les ventes de voitures neuves ont bondi de 16,6 % en septembre sur un an. Dans ce contexte, ce sont les constructeurs les moins vertueux à l'époque qui enregistrent les meilleures progressions en septembre 2019.
Ainsi, les immatriculations de Renault (avec Dacia et Alpine) se sont envolées de 21,8 % quand elles avaient chuté de 17,8 % en septembre 2018. Même constat pour le groupe Volkswagen qui figurait l'an dernier parmi les principaux perdants. Grâce notamment au succès de son SUV urbain T-Roc, les immatriculations ont bondi de 46,9 % en septembre par rapport à la même période de 2018.
Une tendance que l'on retrouve chez Audi (+ 27,1 %), Skoda (+ 55,6 %), Seat (+ 71,5 %) ou encore Porsche (+ 198 %). Chez PSA, les immatriculations ont progressé plus modestement en septembre (+ 8,4 %) mais elles n'avaient beaucoup moins souffert l'an dernier.
Au total, sur les neuf premiers mois de 2019, plus de 1,64 million de voitures particulières neuves ont été mises sur les routes. Sur la même période de 2018, la baisse du marché n'est plus que de 1,28 % depuis le début de l'année.
Le Comité des constructeurs français (CCFA) prévoit sur l'ensemble 2019, un marché « stable » avec environ 2,1 millions de véhicules sur l'année.
Un effet attendu du nouveau malus
La décision du gouvernement de durcir le déclenchement du malus écologique en 2020 pourrait booster les immatriculations des voitures les plus polluantes et le marché automobile d'ici à la fin de l'année avant l'entrée en vigueur de cette mesure.
Concrètement, du 1er janvier au 31 mai 2020, le seuil de déclenchement du malus sera abaissé de 7 grammes, de 117 grammes de CO² par kilomètre à 110 g/km. Initialement, le gouvernement s'était engagé à ne baisser que de 3 g par an pendant le quinquennat.
De plus, le montant du malus sera nettement revu à la hausse dans toutes les tranches. Pour une voiture émettant 124 g/km, la hausse sera ainsi de 290 euros (de 70 à 360 euros) et même de 6 927 euros (de 5 573 à 12 500 euros) pour une émission de 173 g/km. Pour une voiture émettant entre 110 et 119 g/km, le coût supplémentaire sera en moyenne de 142 euros. A partir du 1er juin, ce barème pourrait être relevé.
Pour le gouvernement, la hausse de ce malus doit permettre de récolter 700 millions d'euros. Sur le papier, cet argent devrait servir à financer la prime à la conversion pour aider les ménages les plus modestes à changer de véhicule et le bonus pour les voitures électriques qui est de 6 000 € par véhicule.
Depuis le début de l'année, seulement 26 176 voitures particulières électriques (source AVERE) ont été vendues en France. Dans ces conditions, sauf si le marché de voitures électriques explose en 2020, le gouvernement va pouvoir dégager une bonne ligne de crédits supplémentaires pour son budget.
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