VIDÉO. Grâce au succès de ses hybrides, le géant japonais Toyota réalise le meilleur premier semestre de son histoire en termes de ventes et de bénéfice net.
Malgré le trou d'air actuel du marché automobile mondial, affecté notamment par le ralentissement de l'économie chinoise, le colosse japonais Toyota a publié des résultats record au premier semestre, grâce notamment à des baisses de coûts et des actions commerciales, et a confirmé ses prévisions 2019-2020. Son bénéfice net sur la période d'avril à fin septembre a progressé de 2,6 % à 1 274,9 milliards de yens (10,6 milliards d'euros), selon un communiqué. Cette croissance s'explique par une amélioration encore plus importante du bénéfice d'exploitation (+ 11,3 % à 1 404,3 milliards de yens), grâce notamment à des réductions de coûts, à des efforts pour soutenir les ventes et à des gains comptables. Le chiffre d'affaires d'avril à fin septembre s'est élevé à 15 285,5 milliards de yens (plus de 127 milliards d'euros au cours actuel), en hausse de 4,2 % sur un an. Il s'agit du meilleur premier semestre de l'histoire du groupe en termes de bénéfice net et de ventes, a précisé le groupe.
« Nous sommes reconnaissants. En raison de nos efforts pour nous améliorer, beaucoup de consommateurs ont choisi des véhicules Toyota. Les derniers résultats le montrent », a déclaré l'un des responsables exécutifs du groupe, Mitsuru Kawai, lors d'une conférence de presse à Tokyo. Les ventes de ses nouveaux modèles, dont le SUV hybride Rav4, « ont été robustes au Japon, en Amérique du Nord et en Europe », a souligné pour sa part Kenta Kon, l'un des responsables opérationnels du groupe, lors de cette même conférence.
Bénéfice en hausse prévu
Toyota a confirmé jeudi ses perspectives 2019-2020, qu'il avait abaissées en août. Il vise ainsi toujours un bénéfice net de 2 150 milliards de yens (soit + 14,2 % par rapport à celui de 2018-2019), pour un gain opérationnel de 2 400 milliards de yens (- 2,7 %) et des ventes à hauteur de 29 500 milliards de yens (- 2,4 %). Au premier semestre, son bénéfice opérationnel a cependant reculé dans la zone Asie (hors Japon), principalement en raison d'effets de change négatifs, liés notamment à la baisse du yuan chinois. Et le groupe a très légèrement réduit son objectif annuel de ventes en volume, à 10,70 millions de véhicules toutes marques confondues (Toyota, Lexus, Daihatsu, Hino...), soit 30 000 unités de moins que sa précédente prévision.
M. Kon a justifié cette légère révision à la baisse des volumes par le ralentissement du marché automobile en Asie. Il a toutefois estimé que le conflit commercial entre Washington et Pékin n'avait « pas d'impact direct pour le moment » sur l'activité du groupe en Chine. « La demande de véhicules hybrides, le point fort de Toyota, reste élevée » dans le monde alors que les véhicules 100 % électriques sont encore dans une phase de transition, avait rappelé à l'AFP avant les résultats Satoru Takada, un analyste de la société japonaise de conseil TIW.
La menace de nouvelles taxes douanières s'éloigne
Les négociations commerciales inabouties entre les États-Unis et le Japon « demeurent une menace potentielle pour les constructeurs automobiles japonais », avait toutefois souligné le même analyste. Un accord commercial préliminaire a été conclu fin septembre entre les deux pays, principalement sur des produits agricoles, tandis que l'épineuse question des exportations d'automobiles japonaises – principale cause du déficit commercial américain chronique avec l'archipel nippon – a été laissée en suspens. Dimanche dernier, le secrétaire d'État américain au Commerce, Wilbur Ross, a toutefois estimé que les États-Unis pourraient ne pas avoir à imposer des taxes douanières supplémentaires sur les automobiles venues du Japon. Toyota est par ailleurs moins exposé que d'autres constructeurs étrangers à cette menace : en 2018, environ 50 % de ses véhicules vendus aux États-Unis ont été produits sur place, où le groupe compte dix usines. Le géant a aussi annoncé jeudi un nouveau programme de rachat d'actions pour 200 milliards de yens maximum (1,66 milliard d'euros). Cela a plu aux investisseurs : son titre a grimpé à la Bourse de Tokyo dès la publication de ses résultats et s'est apprécié de 1,13 % à 7 736 yens à la clôture.
Bagikan Berita Ini
0 Response to "Toyota bat des records dans un marché automobile mondial atone - Le Point"
Post a Comment