Le gouvernement veut faire sauter le bouchon du malus pour les voitures les plus polluantes. Le gouvernement devrait créer un « supermalus ». Il devrait concerner entre 10 000 et 15 000 véhicules par an sur le marché français. Ce déplafonnement pourrait atteindre 20 000 €, selon les Echos, contre 12 500 € actuellement.
Il devrait permettre en partie de financer la filière automobile qui devrait traverser une très mauvaise passe l'an prochain et d'accompagner la transformation écologique.
Si vous voulez acheter une Ferrari, une Porsche, un gros 4X4 BMW, Audi ou encore Land Rover ou Jeep, il est temps d'aller faire vos emplettes avant la fin de l'année.
Après les acheteurs de ces voitures vendues à partir de 100 000 euros qui représentent 0,7 % marché automobile français pourraient voir leur facture augmenter. Outre les voitures les plus polluantes, le principe du malus va être aussi revu à la hausse pour tous.
Le nouveau projet de loi des finances prévoit que le seuil de déclenchement du malus passera ainsi de 117 à 110 g/km de CO2 à partir du 1er janvier 2020 jusqu'au 31 mai 2020. Pendant cette période, le malus à 110 g/km de CO2 sera de 50 euros contre 35 euros aujoud'hui pour la première tranche. En principe, il devait atteindre 12 500 € pour les voitures émettant plus de 173 g/km de CO2. Mais à plusieurs reprises Bruno Le Maire, le ministre de l'Economie, avait prévenu que le plafonnement du malus pour toutes les voitures émettant plus de 173 grammes de CO2, avait fait son temps.
« C'est une question de justice : il n'y a pas de raison que certains Français fassent des efforts en achetant des véhicules hybrides ou électriques, et qu'en même temps les rejets de CO2 augmentent car le nombre de véhicules les plus émetteurs se multiplie », a expliqué le ministre devant les représentants de la filière automobile.
Et ce, d'autant que « ces véhicules ne sont construits ni en France, ni même par nos constructeurs nationaux », a-t-il poursuivi. Il est vrai que la grosse familiale 5008 Peugeot ne devrait pas être concernée par ce déplafonnement.
Des aides pour la filière automobile
Devant la filière automobile, lundi, Bruno Le Maire a tenté de rassurer la filière automobile qui s'attend à une année 2020 très difficile entre la conversion vers l'électrique et le retournement du marché mondial.
« 2020 sera l'année de tous les dangers pour l'industrie automobile en Europe », ont répété à plusieurs reprises Jacques Aschenbroich, le PDG de Valeo ou encore Carlos Tavares le patron de PSA. 10 000 à 15 000 emplois risquent d'être touchés sur le territoire français, essentiellement dans des petites entreprises.
Face à cette situation, le gouvernement a annoncé la création d'un « fonds pour accompagner la transformation écologique » doté de 25 millions d'euros. Un autre fonds, doté également de 25 millions d'euros, doit servir à soutenir la trésorerie des sous-traitants de la filière « pour accompagner le choc conjoncturel que nous attendons en 2020 », a reconnu le ministre. Ces 25 millions devraient permettre de générer jusqu'à 200 millions de prêts garantis. Ces fonds devraient en principe être financés par le malus et le supermalus.
A plus long terme, Bruno Le Maire a promis de continuer à restaurer la compétitivité des usines françaises « en baissant les impôts de production. » Une mission confiée à un expert du secteur, Hervé Guyot, qui devra rendre des premières conclusions début 2020 et un rapport au printemps prochain.
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