En France, il est moins connu que Carlos Tavares ou Jean-Dominique Senard, patrons de PSA et Renault-Nissan. Au Japon, c’est très différent. Didier Leroy, né il y a soixante-deux ans près de Douai (Hauts-de-France), est depuis 2015 le vice-président exécutif du géant Toyota, deuxième constructeur automobile mondial. Le Français en est le n° 2 au côté du PDG, Akio Toyoda, arrière-petit-fils du fondateur du groupe. Un parcours incroyable qui n’est certainement pas terminé.
Didier Leroy ouvrira, mercredi 18 mars, la deuxième édition des Assises nationales de l’automobile organisées par Ouest-France en partenariat avec l’Automobile club de l’Ouest dans un endroit mythique : le circuit des 24 Heures du Mans. Deux journées d’échanges pilotées par la rédaction afin de remettre l’automobile au centre du village dans le grand débat sur l’évolution des mobilités.
Parce que la voiture reste de très loin le premier outil de déplacement. 81 % des transports de personnes en France se font en voiture particulière, rappelle une étude récente du Comité des constructeurs français d’automobiles (CCFA). Une autre étude, publiée il y a quelques jours par la Fondation Nicolas Hulot et l’association Wimoov, montre que si 89 % des Français se disent préoccupés par la crise environnementale, ils restent très majoritairement dépendants de la voiture faute de transports en commun adaptés à leurs besoins. C’est particulièrement vrai en dehors des grandes villes.
Transformation
L’automobile a entamé sa révolution. Elle est entrée dans une transformation sans précédent depuis son invention. Urgence climatique oblige, nos voitures devront se passer des carburants fossiles. Quel nouveau mix énergétique va s’imposer ? L’électricité est-elle la seule solution ? Symbole de liberté, la voiture est-elle en train de devenir un objet ultra-connecté à l’image de nos smartphones ? Quelles conséquences sur les usages, les comportements, la distribution ? Serons-nous demain totalement dépendants de la Chine pour la production des voitures et des batteries qui les alimenteront ?
Ce sont quelques-unes des questions qui seront posées à une quarantaine d’intervenants. Parmi ceux-ci (la liste n’est pas exhaustive): Béatrice Foucher, directrice générale de DS Automobiles; Jean-Marc Streng, directeur général de Honda Europe; Pascal Zurlinden, directeur des programmes sportifs de Porsche; Wolfgang Ullrich, ancien directeur de la compétition d’Audi; Jean-Denis Perche, directeur général de Goodyear France; Thomas Chrétien, directeur véhicule électrique et écosystème de Nissan Europe ; Pierre Coppey, président de Vinci autoroutes ; Hervé Miralles, directeur général Emil Frey France ; Guillaume Paoli, président fondateur de Aramisauto.com ; Mehdi Ocine, chef d’unité adjoint pour les activités automobiles à la Commission européenne; Jean-Claude Puerto, président de UCAR; Bernard Jullien, économiste; Jamie Reigle, directeur général de Formala E Holding; Pierre Fillon, président de l’ACO; Christelle Morançais, présidente de la Région Pays de la Loire; Guillaume de Smedt, responsable de la stratégie monde hydrogène chez Air Liquide; Laurent Benoît, président de l’UTAC-CERAM; Claire Cano-Houllier, présidente de Hiflow; Luc Chatel, président de la PFA; Francis Bartholomé, président du CNPA; des représentants de Total, EDF, GRDF…
Constructeurs, énergéticiens, équipementiers, économistes, experts, personnalités politiques, usagers, confronteront ainsi leurs points de vue devant des centaines de professionnels concernés par l’évolution de l’automobile. Parallèlement, les participants pourront essayer des véhicules innovants sur le circuit grâce au salon Energy Drive organisé avec le concours de l’équipe d’Exclusive Drive qui s’ouvrira ensuite au grand public du vendredi au dimanche.
Assises nationales de l’automobile, Le Mans, 18 et 19 mars. Programme et inscriptions sur le site de l’événement.
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