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Coronavirus : « Un choc terrible à encaisser » pour l'automobile européenne - Le Monde

Devant le siège d’Opel, à Rüsselsheim (ouest de l’Allemagne), le 18 mars.
Devant le siège d’Opel, à Rüsselsheim (ouest de l’Allemagne), le 18 mars. Ralph Orlowski / REUTERS

En quarante-huit heures, entre le lundi 16 et le mercredi 18 mars, de Detroit à Munich, de Sochaux à Bratislava, les usines automobiles de l’Occident se sont mises en sommeil pour cause de pandémie de Covid-19. General Motors et Ford aux Etats-Unis, BMW, Volkswagen, Toyota, Renault, PSA, Fiat-Chrysler en Europe… Des deux côtés de l’Atlantique, les sites industriels des grands groupes ferment leurs lignes, renvoient leurs ouvriers à la maison sans savoir quand ils reviendront. En ce début de printemps, l’industrie automobile est entrée dans une zone inconnue et à haut risque, qui va faire passer pour anecdotiques les difficultés qu’elle a pu connaître en 2019.

« La vitesse à laquelle tout cela se produit est impressionnante, constate Marc Mortureux, directeur général de la Plateforme automobile (PFA), l’entité publique qui coordonne l’intégralité de la filière française de la voiture et ses 400 000 salariés. La crise sanitaire va de pair avec un effondrement de la demande. L’absence d’entrée de cash dans les semaines et les mois qui viennent va être un choc terrible à encaisser. »

2020, année terrible ! Et ce d’autant plus que, avant même le SARS-CoV-2, l’automobile européenne avait commencé à tanguer. Dans l’Union, les chiffres des immatriculations des deux premiers mois de cette année ont dévissé de 7,4 %, si on compare à la même période de 2019, a indiqué mercredi l’Association des constructeurs européens d’automobiles.

Des baisses supérieures à 20 % ont été enregistrées pour des marques grand public comme Opel (Groupe PSA), Dacia (Groupe Renault), Jeep (Groupe FCA) ou Honda. Et cela fait suite à une année 2019 maussade, voire franchement mauvaise pour certains constructeurs, plombée par un recul du marché chinois, le premier au monde.

Reculs des ventes inouïs

Mais ce qui vient en 2020 n’a probablement rien à voir. En matière automobile, le coup d’arrêt sera brutal et sidérant aux mois de mars et d’avril en Europe, probablement semblable à ce qu’a connu la Chine au mois de février, avec des reculs des ventes inouïs, aux alentours de – 80 %.

Sur l’ensemble de l’année 2020, l’agence de notation financière allemande Scope Ratings estime, dans une analyse parue mercredi 18 mars, que le marché européen devrait baisser de 20 %. Du jamais-vu. Des trois grandes zones que sont les trois moteurs de l’industrie auto – Chine, Europe et Amérique du Nord –, le Vieux Continent sera, toujours selon Scope Ratings, celui qui souffrira le plus, avec une diminution deux fois supérieure à celle des autres.

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https://www.lemonde.fr/economie/article/2020/03/19/coronavirus-un-choc-terrible-a-encaisser-pour-l-automobile-europeenne_6033658_3234.html

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