Le marché de l'automobile d'occasion reprend son rythme de croisière - L'Usine Auto - L'Usine Nouvelle

Depuis la fin du confinement, la reprise est vigoureuse et le marché des véhicules de seconde main enregistre des volumes en nette hausse par rapport à 2019. En août, les immatriculations ont progressé de 15,1 %, aidées en cela par les récentes primes à la conversion. Même si, avec 3 840 322 véhicules écoulés en huit mois, le secteur accuse - 10 % de baisse, selon la plate-forme de vente AutoScout24. Selon son directeur général, Vincent Hancart, à la fin de l’année, « les ventes seront un peu au-dessous du niveau de celles de 2019, ce qui sera déjà extraordinaire ».

La bonne santé du secteur a eu pour conséquence d’« amenuiser rapidement les stocks. Les marques françaises ont entraîné le marché. Désormais, ce sont les étrangères qui prennent le pas, à près de plus de 20 % », analyse Vincent Hancart.

Ce que confirme en pointillé Philippe Quetaud, le directeur des ventes spéciales de Renault : « De mai à août, nous avons réalisé d’excellentes ventes et possédons des stocks réseau et constructeur extrêmement sains. Nous avons un niveau de commande très haut et des stocks très bas et nous allons rattraper ce qui n’a pas été vendu pendant le confinement. »

Essor des véhicules propres

Le segment des véhicules électriques et hybrides rechargeables, en croissance continue depuis plusieurs années, représente 2,5 % des volumes. Mais les offres ne sont pas encore assez nombreuses pour répondre aux besoins. Selon Vincent Hancart, ce marché, récent et compliqué du fait de volumes relativement faibles, sera mature d’ici à quatre ans. « Les primo-adoptants qui désirent un véhicule électrique mais qui n’ont pas les moyens d’en acquérir un neuf, se dirigent vers l’occasion », souligne François Piot, le président de l’Arval mobility observatory (ancien Observatoire du véhicule d’entreprise). Et si les centres-villes continuent à se fermer aux véhicules polluants, tout concourra à ce que la demande explose. Sous réserve que les constructeurs continuent d’alimenter des technologies qui ne soient pas spectaculairement novatrices, ce qui rendrait quasi obsolètes certains véhicules.

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