Automobile : après Baidu, Foxconn intègre l'écosystème Geely - Les Échos

Publié le 13 janv. 2021 à 19:10Mis à jour le 13 janv. 2021 à 19:11

2021, l'année de la convergence de la tech et de l'automobile ? Si les rumeurs d'un rapprochement entre Apple et Hyundai battent leur plein depuis quelques jours, c'est le chinois Geely qui multiplie de son côté les alliances - officielles-, avec des poids lourds technologiques. Deux jours après l'annonce d'une première association avec Baidu, le groupe automobile a officialisé cette fois une entreprise commune avec Foxconn, le premier sous-traitant mondial de produits électroniques.

Les deux groupes vont produire ensemble des voitures, des pièces détachées, des systèmes informatiques intelligents et mettre leur expertise au service d'autres constructeurs - sans oublier les synergies permises par ce nouvel ensemble. Ce dernier sera détenu à parts égales par Geely et Foxconn.

Les deux acteurs ambitionnent d'« aider les entreprises clientes à surpasser le modèle existant de l'industrie automobile » et de « paver la voie vers l'électrification […] et une connectivité renforcée des véhicules », affirme Geely dans un communiqué.

Conditions favorables

Ils sont en tout cas parmi les plus actifs. Conformément à la vision de son patron Li Shufu, Geely - propriétaire de Volvo et actionnaire de Daimler-Mercedes et Lotus, entre autres - multiplie les partenariats pour mutualiser les ressources et s'imposer dans la production industrielle de véhicules électrifiés et autonomes. Il vient d'ailleurs de mettre en place une offre en « marque blanche », proposant de fabriquer des véhicules pour des tiers - Baidu a été le premier séduit.

Le « Google chinois », propriétaire de la plate-forme Appollo, a apporté à Geely l'expertise logicielle. Avec Foxconn, le constructeur va cette fois bénéficier d'un savoir-faire « hardware » : l'assembleur taïwanais, en quête de relais de croissance, accélère depuis plusieurs mois dans la voiture à batterie et a présenté en octobre dernier son tout premier châssis pour véhicules électrifiés.

Tous trois bénéficient, comme les rivaux SAIC (allié avec Alibaba) ou BYD (partenaire de Didi Chuxing) de conditions de marché favorables : Pékin insuffle depuis plusieurs années une politique incitative et le marché chinois - le premier mondial - est tiré par une population avide d'innovations technologiques. De quoi rivaliser avec les champions américains Alphabet, Apple ou Amazon, qui avancent (secrètement ou non) leurs pions dans la filière.

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