
En France, les ventes de véhicules diesel neufs ne cessent de perdre du terrain. À l’image du mois de juillet 2021 où elles n’ont représenté que 22 % des transactions, selon le Cabinet AAA Data, expert dans la donnée automobile.
L’essence connaît également un désamour, certes moindre, puisque cette énergie représente encore 42 % des immatriculations.
À l’inverse, les modèles supposés moins polluants, à savoir les solutions hybrides, micro-hybrides, hybrides rechargeables et 100 % électriques, profitent du cadre environnemental actuel pour gagner du terrain, mois après mois, sur le marché du neuf et se hisser à présent au-delà des 32 % d’adhésion.
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Les diesel anciens à l’amende sur le marché du neuf
Dans ce contexte, on peut légitimement s’interroger sur le devenir des blocs purement thermiques, des blocs diesel en particulier. Ce carburant, plébiscité par les constructeurs il y a encore cinq ans, longtemps incontournable car peu coûteux à la pompe et avantageux sur le plan de l’autonomie kilométrique, est devenu soudainement, ces dernières années, la persona non grata de l’univers automobile.
La réglementation française incite de fait de plus en plus fortement à l’achat (sous forme de bonus écologiques entre autres) de véhicules dits « propres » et électrifiés.
Les métropoles, y compris celles de province comptant au moins 150 000 habitants, se retrouvent en première ligne pour appliquer les textes. Elles s’apprêtent par exemple à instaurer des restrictions d’accès à leurs centres-villes, et notamment des ZFE d’ici à 2024.
Ces zones à faibles émissions généralisées par la loi Climat sont destinées à limiter ou à interdire, de façon ponctuelle ou pérenne, la circulation des véhicules diesel et essence anciens dans les grandes agglomérations.
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Le marché de l’occasion reste le terrain de jeu du gazole
Parallèlement, la Commission européenne a enfoncé le clou de façon brutale au début de l’été 2021. Elle a en effet décrété la fin de la commercialisation des véhicules thermiques neufs à partir de 2035, soit cinq avant l’échéance qui avait été fixée initialement.
Bien que le marché du neuf réagisse en conséquence ces dernières semaines, avec un net désintérêt pour le diesel en particulier, cette date couperet laisse néanmoins quelques belles perspectives au gazole.
En effet, seul le marché du neuf est pour l’heure concerné par cette décision, et dès lors, on peut supposer que les voitures et utilitaires diesel achetés neufs d’ici à 2035 trouveront ensuite une seconde vie plus ou moins longue sur le marché de l’occasion. D’où probablement 15 à 20 ans de sursis avant de tirer définitivement leur révérence.
Les acheteurs, d’ailleurs, notamment ceux qui restent les plus réticents vis-à-vis des technologies électrifiées qu’ils ne jugent pas assez crédibles et trop chères, organisent déjà implicitement la résistance.
Ils sont infiniment nombreux à jeter leur dévolu sur des véhicules diesel (55 % du total des ventes de véhicules d’occasion en juillet 2021), encore fringants et tout juste débarqués sur le marché de l’occasion. Un marché dynamique et porteur, où il se vend depuis le début 2021 entre deux et trois fois plus de modèles que sur le segment du neuf.
Louis-Cyril Tharaux
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