Alors qu'à Glasgow, la COP26 concentre bien évidemment toutes les attentions sur les décisions prises à l'international pour lutter contre le réchauffement climatique et construire un futur durable, le circuit du Mans accueille depuis hier, la deuxième édition des Assises Nationales de l'Automobile, organisées par Ouest France et l'ACO. Parmi les thématiques principales débattues pendant ces deux journées : la mobilité du futur, la transition énergétique, la décarbonation de l'automobile, de l'industrie, le rôle des territoires dans le développement de l'hydrogène... Le sport automobile, laboratoire technologique par excellence, contribue aussi à ces recherches comme l'ont démontré les témoignages de Thomas Chevaucher, directeur de DS Performance, de Romain Aubry, directeur technique du département compétition chez TotalEnergies et de Bernard Niclot, directeur technique du programme hydrogène de l'ACO, lors d'une table ronde consacrée au rôle du sport automobile dans la transition énergétique.
Interrogés par le journaliste Didier Laurent, les trois hommes ont souligné l'importance du sport automobile ; de la recherche en piste, dans l'accélération des progrès technologiques mis ensuite à disposition de la voiture de route, de la voiture de série. « En quelques semaines, la compétition, notamment pour nous en Formule E (100% électrique), nous permet d'obtenir des avancées importantes quand, en recherche classique, plusieurs mois seraient nécessaires », affirme Thomas Chevaucher insistant sur les bienfaits d'une règlementation assez libre sur les éléments électroniques (notamment) cruciaux à développer. « Il est positif de voir que tous les championnats ont matière à générer des solutions propres. Il ne s'agit pas d'opposer les technologies, mais de chercher, d'être complémentaires. »
Romain Aubry, énumère quant à lui la manière dont TotalEnergies se consacre au développement de plusieurs types d'énergies. « En 2022, en Championnat du Monde d'Endurance de la FIA et aux 24 Heures du Mans, nous proposerons un carburant 100% renouvelable, issu de la biomasse. En parallèle, avec MissionH24 (programme en coopération entre l'ACO et GreenGT), nous apprenons beaucoup sur l'hydrogène, sur les infrastructures de stockage et de ravitaillement et sur le moyen de le transférer de manière optimisée dans les réservoirs des prototypes. Nous avons pour cela construit une station mobile de ravitaillement H2 qui se déplace sur tous les circuits, car notre objectif est bien d'amener les énergies au circuit. »
MissionH24, programme porté par l'ACO et GreenGT, contribue au déploiement de l'hydrogène en compétition, en Endurance, avec pour finalité, une catégorie dédiée aux prototypes électriques hydrogène aux 24 Heures du Mans 2025. « De notre côté, règlementairement, nous avons laissé libre le champ des recherches sur la pile à combustible, sur la façon de la gérer car nous souhaitons que les constructeurs se consacrent sur cet élément, plus que sur l'aérodynamique par exemple », explique Bernard Niclot, directeur technique du programme hydrogène de l'ACO. Pour 2025, nous aurons donc une base commune, châssis, groupe motopropulseur, réservoirs afin que la compétition entre les constructeurs se joue sur la pile à combustible. Actuellement, notre groupe de travail compte une dizaine de représentants internationaux. Nous découvrons et apprenons beaucoup sur l'hydrogène qui offre une mobilité zéro émission de CO2 et de particules. Il reste de nombreuses questions mais cette situation est enthousiasmante. »
Le sport automobile, comme le prouve son histoire, y apportera les bonnes réponses.
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