Le Salon du Made in France ouvre ses portes à Paris. Du 11 au 14 novembre, de nombreux secteurs d'activité (mode, gastronomie, high-tech…) exposent leur savoir-faire au grand public. Une industrie manque toujours à l’appel : c’est l’automobile. Comme en juillet dernier, lors de la grande exposition du « Fabriqué en France », aucun constructeur ou équipementier n’est représenté. Pourtant environ 2 200 000 personnes ont un emploi assuré par ce secteur (chiffres 2018), soit 8 % de la population active occupée en France, et notre territoire compte pas moins de 30 usines !
Mécaniques et batteries fabriquées en France
Sept sites sont entièrement consacrés à la construction de moteurs en France. Ils sont basés à Bourbon-Lancy (Fiat Powertain Technology), Carros (MDI), Cléon (groupe Renault), Douvrin (Stellantis), Onnaing (Toyota), Trémery (Stellantis) et Vénissieux (Renault/Volvo Trucks). L’usine de Douai (groupe Renault) fabriquera des batteries dès 2024 depuis le rachat d'une partie des terrains par Envision AESC. Une activité sur lequel s'est aussi positionnée la coentreprise ACC, fraîchement lancée par Stellantis et Total, qui produira sur le site de Douvrin. Il faudra néanmoins attendre jusqu’à fin 2023 pour que les premiers accus animent des modèles : R5, e-3008…
À LIRE :
Quelles automobiles sont fabriquées en France ?
Le temps où les voitures françaises étaient fabriquées dans l’Hexagone est révolu depuis belle lurette. Si la France se maintient à la troisième place des plus gros producteurs d’automobiles en Europe, c'est grâce aux utilitaires.
Depuis 2019, les marques tricolores ont choisi de délocaliser la production de certains modèles les plus populaires : la Renault Clio est partie en Turquie et en Slovénie, la 208 au Maroc et en Tchéquie, le 2008 en Espagne… « Le coût du travail est la première raison avancée par les constructeurs », d’après la Fédération des industries des équipements pour véhicules (Fiev). Pour autant, quelques marques misent à fond sur notre territoire pour certains modèles. Ainsi, Toyota produit depuis vingt ans la Yaris (et depuis septembre la Yaris Cross) sur son site nordiste ! Et Nissan assemble la Micra à Flins. Notons qu'avec le développement de l'électrique Renault a fait le pari de relocaliser la production en France en créant le pôle Electricity dans le Nord (Douai, Maubeuge et Ruitz).
À LIRE :
Label Origine France Garantie : un plus ?
D'après un sondage IFOP publié en 2018, plus de la moitié des Français regarde le pays de fabrication d'un produit avant de l'acheter. Dans le but de valoriser les produits fabriqués sur notre territoire, l'association Pro France, fondée par l'ancien sénateur Yves Jégo, a lancé le label « Origine France Garantie » en 2011. Pour obtenir cette certification, les entreprises doivent répondre au cahier des charges suivant :
- 50 % au moins du prix de revient unitaire est acquis en France ;
- le lieu de production principal est situé en France.
Sur le marché des constructeurs généralistes, seuls Peugeot, Citroën, DS et Toyota (depuis 2012) ont fait les démarches pour obtenir ce label. Une certification marketing après laquelle ne court pas Renault. On ne retrouve aucune trace de ses modèles sur le site officiel.
Qui expose au MIFEXPO 2021 ?
Si aucun constructeur n’est présent dans les allées du MIFEXPO, quelques artisans ont choisi de s’offrir un stand, citons :
- Vulcanet et ses chiffonnettes sans eau pour nettoyer sa voiture ;
- Mehari Club Cassis avec Eden, sa Mehari 100 % électrique ;
- Platoto, un dispositif pour transformer sa voiture en bureau nomade.
https://www.largus.fr/actualite-automobile/made-in-france-lautomobile-toujours-au-cur-de-notre-industrie-10771406.html
Bagikan Berita Ini
0 Response to "Made in France. L'automobile toujours au cœur de notre industrie ? - L'Argus: actualités automobiles"
Post a Comment