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Automobile, Daimler. Poids lourds, coeur léger - Les Échos

Publié le 12 déc. 2021 à 20:06

Est-ce un hasard si le paysage automobile d'aujourd'hui est un hommage posthume à Sergio Marchionne, l'ex-patron de Fiat disparu il y a trois ans et demi ? Le comptable auteur du hold-up sur Chrysler n'a jamais été considéré comme un « car guy » dans le monde d'ingénieurs de l'automobile. Le tronçonneur de l'empire des Agnelli l'a découpé avec une création de valeur en Bourse incalculable. Qui avait imaginé, hormis lui, que Ferrari vaudrait un jour à lui seul plus de 40 milliards d'euros, soit un demi-Airbus ?

Il s'amuserait certainement de voir ses anciens confrères se démembrer joyeusement. Tous ont fini par en venir aux conclusions de celui qui se confessait comme un « capital junkie » : les besoins financiers de chaque segment du secteur sont tels qu'il est nécessaire de les rendre clairement identifiables pour bénéficier du meilleur coût du capital possible.

Dans cette optique, mieux vaut couper le cordon d'un coup, comme Daimler. Le propriétaire de Mercedes-Benz a créé instantanément 3,5 milliards d'euros de valeur boursière vendredi, en distribuant 65 % des titres de son activité de poids lourds et de bus à ses actionnaires. Il n'en conserve que 35 % dont 5 % iront à son fonds de pension. Volkswagen, qui couve 90 % du capital de sa filiale Traton, a dû, lui, s'asseoir sur un cinquième de la valeur d'entrée, envolée en deux ans et demi-cotation. Toutes les séparations ne se font pas le coeur léger.

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