Automobile : le pilote maritime Christophe Drouaud reprend le volant sur sa nouvelle Alpine - Sud Ouest

« Renault ne l’a pas finalisée pour courir, il a fallu que je la repense pour ça », évoque Christophe Drouaud, qui a fait de cet objet ronronnant brut de carrosserie un bolide bien mordant de plus de 280 cv. Intégralement démontée, la voiture va recevoir les éléments obligatoires de sécurité tout en étant entièrement reconfigurée. La plupart des pièces ont été conçues à la faveur de la réflexion du passionné, qui en a fait son champ d’expérimentation.

Initiative extravagante

« On voit le résultat, mais on doit ajouter tout le travail en amont pour concevoir des éléments qui n’existaient pas, ou étaient différents, et qui sont calibrés maintenant pour la course. » Une initiative un tantinet extravagante soutenue avec ferveur par un groupe d’amis compétents et pas moins adeptes de la débrouille. « Gégé », Erwann, Pierrick… Chacun amène au fil des heures sa touche, son astuce, et sûrement aussi la conviction que cette voiture peut trouver sa place dans les rallyes d’ici et d’ailleurs.

« Renault ne l’a pas finalisée pour courir, il a fallu que je la repense pour ça »

Si l’Alpine est sortie des chaînes d’assemblage historiques de Dieppe (Seine-Maritime), elle comprend des pièces de R5 Turbo 2, R30, R12 et R17. « C’est aussi une question de budget et d’imagination », reconnaît le Fourasin. Pour ne rien laisser de côté, il fait appel aux meilleurs dans leurs disciplines : il confie la boîte de vitesses à Fabrice Rivet, à Nancras, et son moteur à BVO Sport dans la Marne en la personne de Frédéric Benon, l’un des meilleurs spécialistes de la marque. « Il y a des choses avec lesquelles on ne peut pas transiger si l’on veut obtenir des résultats ! »

La puissance, « un atout »

Après plus de trois ans de travail, le pilote maritime sait qu’obtenir immédiatement un podium ne sera pas facile, mais il y songe tout de même. Après tout, dans les années 90, il a fait parler de lui sur des machines bien moins performantes, de petites Peugeot qui ne pourraient pas faire le poids face à l’A310 aujourd’hui.

Une inconnue cependant pour cette « groupe 4 » : son comportement. « Il va falloir faire avec le moteur en porte à faux. J’ai 60 % de poids sur l’arrière et 40 % sur l’avant, pour un poids total d’environ 1,1 tonne. C’est un peu compliqué. En revanche, sur route sèche, compte tenu de tout ça, la puissance sera un atout. »

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