La Ruthénoise passionnée de rallye est aussi à l’aise dans le siège de pilote que celui de copilote. Décidée à continuer sa route, elle fêtera bientôt ses cinquante ans d’expérience dans la discipline.
"J’ai toujours aimé conduire. Et dès l’âge de 14 ans, je tenais le volant aux côtés de mon cousin sur les routes du Naucellois avec une Simca 1 000", se souvient Yvette Raynal. La Ruthénoise passionnée de rallye a débuté la compétition en 1973. "J’avais acheté une R10 Major pour faire la course de côte d’Espalion." Car, si maintenant on la retrouve dans le baquet de droite, cette alerte sexagénaire originaire des environs de Naucelle a longtemps alterné les fonctions de pilote et de copilote.
C’est d’ailleurs en 1974, lors du premier rallye du Rouergue, qu’elle officiait pour la première fois comme copilote, aux côtés d’Émile Gayraud, dans une Alpine Berlinette 1 600. Et cette même année, elle participait au critérium du Bassin en tant que pilote. "Je faisais peu de rallyes car cela coûtait cher." C’est donc sur les courses de côte que l’on voyait souvent Yvette Raynal, qui changea sa R10 Major pour une R8 Gordini, avant de passer sur une Berlinette 1 600.
Pendant une dizaine d’années, la Ruthénoise a alterné entre côtes et rallyes, pilotage et copilotage, avant de faire une pause pour raison familiale. Une période durant laquelle elle ne s’est quand même pas trop éloignée des moteurs. "J’ai toujours été très sportive et j’ai fait un peu de karting." Mais quand la passion est là, elle ne part jamais.
"J’arrêterai quand mon corps dira 'stop'"
Dans les années 2000, Yvette Raynal a fait son grand retour en course, essentiellement comme copilote en moderne. On la retrouvait auprès de différents pilotes, aussi bien dans une Clio R3 que dans une Mitsubishi. C’est par l’intermédiaire de Cédric Baltrons, pilote d’une Golf, qu’elle s’est lancée dans le VHC (véhicule historique de compétition). "Cédric était à la recherche d’un copilote et cela s’est fait tout naturellement", se souvient-elle. Mais cette reconversion ne l’a pas fait abandonner le moderne pour autant.
Cette saison, elle officiera dans une 309 au côté de Jean-Luc Pradet pour quatre ou cinq rallyes, dont celui de Saint-Geniez, de Saint-Affrique, des Thermes et de Rignac. L’alternance moderne VHC se passe bien "Si les courses n’ont pas lieu en même temps, pas de problème ! Sinon, c’est une entente entre les pilotes qui fait que je choisis l’une ou l’autre."
Quant à parler de retraite sportive pour Yvette Raynal, il n’en est pas question. "Bien sûr, un jour il faudra bien passer la main, mais le plus tard possible, souligne cette passionnée. J’arrêterai quand mon corps dira "stop" et que je ne pourrais plus." Et cette soif d’aventure devrait lui permettre de fêter le cinquantenaire de ses débuts, l’année prochaine. Mais, si elle souhaite continuer à courir le plus longtemps possible, ce n’est pas à n’importe quel prix. "Lorsque je ne connais pas le pilote, je demande à faire des essais sur la base du Nayrac avant de me lancer. À mon âge je n’ai pas envie de prendre des risques insensés et de me retrouver perchée sur un arbre", assure la Ruthénoise, qui en a encore sous la pédale.
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