S'adresser à un spécialiste pour acheter son nouveau véhicule ? Ce n'est pas forcément une bonne idée. Les vendeurs d'automobiles en concession ont, en effet, tendance à orienter les acheteurs vers des motorisations qui ne sont pas adaptées à leurs besoins, a constaté UFC-Que Choisir.
Entre le 5 et le 19 mars 2022, les enquêteurs de 76 associations locales de l’UFC-Que Choisir ont testé le discours des vendeurs de 402 concessions situées dans 55 départements en métropole et à la Réunion. Les enquêteurs suivaient un scénario préétabli fondé sur trois critères : le nombre de kilomètres parcourus annuellement ; la proportion de trajets courts, moyens et longs ; et, enfin, le type d’habitation, avec accès facile à une prise électrique ou non. Pour bien faire, le vendeur devait orienter les clients-enquêteurs vers la bonne motorisation d’après les critères communiqués.
Pour le scénario essence, 81 % des concessionnaires ont bien orienté les clients vers la motorisation attendue. Mais 18 % d'entre eux ont proposé une motorisation qui, si elle reste "acceptable" (hybride ou électrique), n'est pas optimale selon les critères communiqués. Seulement 1 % des vendeurs ont recommandé un diesel.
C'est avec le scénario électrique que les difficultés commencent. Une majorité des vendeurs (64 %) ont recommandé une motorisation acceptable, en l'occurrence l’essence, mais qui n'était pas le choix logique selon les critères énoncés par les enquêteurs. En fin de compte, seuls 35 % des vendeurs ont recommandé la bonne motorisation. Ce constat met à mal les ambitions écologiques des pouvoirs publics en matière de réduction des gaz à effet de serre et semble indiquer que les vendeurs ont une moins bonne maîtrise de ce type de motorisation.
Les choses ne s'arrangent pas avec le scénario diesel. Seuls 20 % des concessionnaires ont effectivement identifié des besoins de "gros rouleur", qui doivent en toute logique correspondre au diesel. Environ 5 % des vendeurs ont proposé une motorisation électrique ou hybride pour ce profil, et 76 % une version l’essence, ce qui est acceptable, mais pas idéal.
Le pire scénario est celui de l’hybride rechargeable, avec tout juste 9 % des vendeurs qui ont orienté les enquêteurs vers ce type de voiture. Comme pour le scénario électrique, on remarque que les habitudes ont la vie dure, avec 88 % de recommandations pour de l’essence et 3 % pour du diesel.
Les concessionnaires peu enclins à fournir un devis
UFC-Que Choisir a aussi constaté que les vendeurs étaient réticents à donner un devis. Ils sont seulement 64 % à le faire, toutes marques confondues. Si Peugeot tire son épingle du jeu avec 73 % des concessions de la marque au lion ayant fourni un devis, ce score baisse à 64 % chez Renault et chute même à 48 % pour Citroën. Malgré cela, le prix final était en accord avec le budget de départ dans 76 % des cas. Les autres étaient au-dessus.
À noter que 72 % des concessionnaires interrogés ont accordé une remise commerciale aux enquêteurs. Parmi les trois constructeurs français, Peugeot est en tête, avec un taux de 85 %, suivi par Citroën (78 %) et Renault (75 %). Il ne faut donc pas hésiter à négocier les tarifs avec les vendeurs.
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