
L’époque où trois ventes de véhicules sur quatre s’effectuaient en diesel et où ce type de moteur était classé « écolo » — il a bénéficié, un temps, de l’avantage fiscal de la pastille « verte » (!) — est révolue. La baisse a été particulièrement brutale au cours des cinq dernières années. Dans le neuf, les parts de marché du diesel ont fondu de 52 % en 2016 à 25 % en 2021. Ce seuil était encore présenté, l’an passé, comme « un plancher de résistance ». Patatras : celui-ci vient de s’effondrer. Sur les quatre premiers mois 2022, les ventes de diesel aux particuliers représentent 16,3 % des nouvelles immatriculations (contre 24,2 % sur la même période en 2021).
Même désamour dans l’occasion pour l’ex-roi de capots. « Structurellement, le marché du diesel est en baisse depuis longtemps, confirme Olivier Flavier, directeur du marché automobile du groupe Leboncoin. La part du diesel dans les immatriculations de seconde main est passée de 60 % à 50 % au cours des trois dernières années. » Son abandon se fait par tranches. « Les propriétaires de gros 4 x 4 et SUV diesel voraces en gazole ont été les premiers à toquer chez Aramisauto », leader de la vente en ligne de voitures neuves et d’occasion reconditionnées, qui propose du rachat cash, détaille Romain Boscher, le directeur général.
Légère baisse des prix
Côté tarifs, les annonces Aramis affichent des prix « en stagnation » pour les diesels, « et même en légère baisse, -1 % depuis le début de la guerre en Ukraine, alors que les essences, elles, ont pris + 2 % », poursuit-il. Le nombre de recherches, lui, se maintient bon gré mal gré, « parce qu’il s’agit d’une motorisation qui conserve du sens pour les très gros rouleurs, même à ce niveau de prix du gazole ». Mais les acheteurs potentiels posent… de très nombreuses questions, révélatrices de leurs inquiétudes actuelles. Bref, ce carburant ne séduit plus.
Le site Leboncoin, largement représentatif du marché avec ses 800 000 petites annonces, enregistre la même érosion du diesel sur la durée. Mais Olivier Flavier pense que l’ex-motorisation préférée des Français résistera encore un peu, par la force d’inertie de son parc roulant actuel. « Aujourd’hui, 55 % des annonces disponibles sur Leboncoin sont en diesel », pointe-t-il. On ne tourne pas si facilement la page d’une histoire d’amour…
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