Covid-19, pénurie de puces, guerre en Ukraine. Trois crises successives ont plongé le marché automobile dans le marasme et l'empêchent encore aujourd'hui de se redresser. Si les constructeurs parviennent à dégager des bénéfices en augmentant leurs prix, les ventes restent au plus bas, révèle l'Association des constructeurs européens d’automobiles (ACEA) ce jeudi 16 juin. Au total, 948 149 voitures neuves particulières ont été immatriculées en mai au sein de l'Union européenne, du Royaume-Uni et des États membres de l'Association européenne de libre-échange (Islande, Norvège et Suisse). Ces chiffres représentent une baisse de 12,5% par rapport au mois de mai 2021 et constituent un résultat cohérent avec les cinq premiers mois de l'année 2022, puisque le recul sur un an atteint 12,9% pour la période janvier-mai.
La très grande majorité des 30 pays étudiés affichent un déclin de leurs ventes automobiles, jusqu'à -33,2% pour la Lituanie. Au sein des quatre principaux marchés, l'Allemagne et la France suivent une trajectoire similaire (-10,2% et -10,1%) et font ainsi légèrement mieux que l'Italie (-15,1%) et que le Royaume-Uni (-20,6%). A l'inverse, sept pays parviennent à améliorer la situation (+65,9% en Islande, +24% en Roumanie, +8,6% en Suède), mais aucun d'entre eux n'a écoulé plus de 30 000 véhicules.
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Citroën à la peine
Le leader du marché français, Stellantis, n'a vendu que 191 489 voitures neuves particulières au cours du mois de mai, soit 14,6% de moins qu'en mai 2021. Cette diminution fait passer sa part de marché à 20,2% (contre 20,7% il y a un an), mais ne remet pas en question sa deuxième place sur ce classement européen. Mis à part le constructeur DS, qui progresse de 21,5% (4 215 immatriculations) sur un an, toutes les marques du groupe sont dans le rouge. Dans le détail, Peugeot chute de 14,4% (55 860), Fiat de 19,1% (40 645), Opel/Vauxhall de 6,7% (40 574), Citroën de 23,6% (32 838), Jeep de 7,7% (10 352), Lancia/Chrysler de 7,8% (4 260) et Alfa Romeo de 4% (2 420).
La part de marché de son grand rival Renault atteint désormais 8,6% (contre 8,3% il y a un an), le groupe ayant écoulé 81 307 automobiles en mai (-9,8%). Une fois de plus, le constructeur Renault se retrouve en difficulté avec un recul de 20,5% (47 974 unités) mais peut compter sur le dynamisme du roumain Dacia, dont les ventes décollent de 11,5% (32 939). La marque de luxe Alpine et le constructeur russe Lada ont de leur côté enregistré respectivement 319 (+121,5%) et 75 (-43,6%) immatriculations.
Ford limite les dégâts
Les allemands BMW et Mercedes-Benz se situent eux aussi dans la moyenne : leurs ventes ont baissé de 13,3% (67 676 immatriculations) et de 8,3% (54 524). La situation s'avère plus préoccupante pour leur compatriote Volkswagen, qui n'a vendu que 239 982 (-21,5%) véhicules et perd ainsi des parts de marché (25,3% contre 28,2% un an plus tôt). Le suédois Volvo et le japonais Mitsubishi affichent des résultats analogues, avec une décroissance de 23,2% (19 124 unités) pour le premier et de 20,2% (5 251) pour le second. Les perspectives s'assombrissent encore pour Jaguar Land Rover et Mazda, qui s'écroulent respectivement de 36,6% (9 683) et de 42,4% (8 736).
Un vent plus favorable souffle surl'américain Ford et sur la majorité des constructeurs asiatiques. L'américain a réussi à stopper l'hémorragie, grâce à ses 46 169 immatriculations (-4,8%), tout comme Honda (-3,6% pour 6 282 unités). Toyota et Nissan dégagent pour leur part une faible croissance, en écoulant 67 961 (+1%) et 18 916 (+3%) voitures neuves particulières, quand le sud-coréen Hyundai tire à nouveau son épingle du jeu, avec une progression de 9,8% (96 556 unités).
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