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Quand Bruxelles s'éloigne du tout-automobile - Les Échos

Le centre de Bruxelles s'apprête à vivre une petite révolution ce mardi. Nouveaux sens uniques, nouvelles pistes cyclables, filtrage des voitures en fonction de leur destination. Le nouveau plan de mobilité vise à créer dans le « Pentagone », la zone située à l'intérieur de la petite ceinture, de nouveaux quartiers « apaisés » : moins pollués, moins bruyants, plus sûrs, en réduisant le trafic de passage. Selon la commune, un tiers de la circulation dans le Pentagone, qui compte quelque 55.000 habitants et abrite la Grand-Place, les Sablons, le Parc Royal, le Marché Sainte-Catherine, a une autre destination.

Selon le bourgmestre socialiste Philippe Close , en poste depuis 2017, « le premier objectif, c'est le bien-être des usagers de la ville. Il s'agit de ses habitants, ses travailleurs, ses touristes, et des gens qui se rendent dans les commerces ». Les nouvelles règles de circulation s'inscrivent dans un concept plus global, conçu à l'horizon 2030 pour la région de Bruxelles-Capitale (1,2 million d'habitants), baptisé « Good Move », et entrent en vigueur alors que d'autres communes voisines, comme Anderlecht ou Schaerbeek, ont pris des mesures similaires.

Les nouvelles préoccupations « vertes » des édiles de la région Bruxelles-Capitale (enclavée en Flandre) reflètent la poussée écologiste observée lors des élections communales de 2018. Elles s'appuient aussi sur la réussite de projets déjà réalisés, comme le « Piétonnier » installé sur un tronçon du boulevard Anspach, grande artère qui traverse le Pentagone du nord au sud. Cette zone piétonnisée est très prisée des Bruxellois, particulièrement en cet été 2022 caniculaire et anormalement sec.

Commerçants inquiets

Bruxelles, qui a été aménagée des années 1950 aux années 1990 à coups de tunnels pour faciliter le trafic automobile, parfois au détriment de son patrimoine architectural, est donc en train de changer de paradigme. Selon Bart Dhondt, l'échevin en charge de la mobilité (vert), les plus inquiets étaient les commerçants, pour qui les consommateurs ne viendraient plus faire leur shopping sans voiture. Il a passé beaucoup de temps à les écouter et à les rassurer, mettant en avant les exemples de villes proches comme Louvain ou Gand, très en avance sur Bruxelles pour les restrictions de circulation, où les détaillants n'ont pas du tout souffert.

Il reste que Bruxelles a encore beaucoup de chemin à faire avant de devenir aussi agréable aux piétons et aux cyclistes que ses voisines flamandes, il est vrai dotées d'un relief plus favorable au vélo - la capitale est finalement assez vallonnée. Bruxelles a par exemple de grandes marges d'amélioration pour ses transports publics, notamment la propreté et l'accessibilité de ses stations de métro, si elle veut convaincre de nouveaux adeptes.

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https://www.lesechos.fr/monde/europe/quand-bruxelles-seloigne-du-tout-automobile-1782004

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