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jhm | Automobile : un marché au radar - jhm

Economie. Globalement, le marché de l’automobile est stable… Les voitures se vendent même si tous les professionnels ne sont pas logés à la même enseigne. Les véhicules d’occasion s’arrachent car le neuf n’est pas disponible rapidement. Electrique ? Thermique ? Les clients naviguent à vue.

Rencontre mercredi 19 octobre avec les représentants des professionnels de l’automobile. Avant, c’était le CNPA (conseil national des professionnels de l’automobile), aujourd’hui on l’appelle Mobilians qui regroupe les entreprises de la mobilité, 429 entreprises en Haute-Marne en 2020.

Autour de la table Julien Maudhuy, vice-président de Mobilians (par ailleurs président de l’association des concessionnaires de Haute-Marne), Alain Penné, président de Mobilians en Haute-Marne, son vice-président Philippe Trinquesse, dépannage, garage, station-service à Rolampont ; Stéphanie Weingaertner, conseillère territoriale Mobilans pour la Haute-Marne et Grégoire Mermet, référent pour le Grand-Est.

Les professionnels s’adaptent

Quand le bâtiment va tout va, dit l’adage. Quid du marché de l’automobile ? Comment résiste-t-il aux soubresauts pour ne pas dire aux incertitudes abyssales de l’économie et de la géopolitique mondiale ? Flambée du prix des carburants -et pénurie pour cause de grève-, difficultés d’approvisionnement, réchauffement climatique qui pousse les décideurs européens et nationaux à appuyer sur l’accélérateur du tout électrique… N’en jetez plus, la coupe est pleine et les automobilistes sont dans le brouillard.

Les professionnels font le nécessaire pour s’adapter à la demande. Grégoire Mermet le confirme : « les automobilistes sont perdus. » Il déplore et dénonce l’absence de synchronisation entre les décisions politiques et la réalité de l’industrie automobile et des infrastructures. « Les constructeurs s’adaptent. Ils n’ont pas d’autres choix vu le prix qu’ils ont à payer lorsqu’ils mettent un véhicule thermique sur le marché », dit-il. Pour rappel,  la suppression du moteur thermique, c’est pour 2035. Une hérésie selon le délégué territorial de Mobilians dans le Grand Est, « alors qu’on sait faire rouler aujourd’hui une voiture diesel sans polluer », résume-t-il. Il pense aux conséquences sur l’industrie et la sous-traitance, bien présente en Haute-Marne d’ailleurs. « On a des savoir-faire extraordinaires ici en matière de motorisation thermique », relève à juste titre, Julien Maudhuy.

« On se coupe d’une partie de la population »

« Et tout le monde n’a pas les moyens d’acheter de l’électrique qui reste cher », dénoncent Alain Penné et Philippe Trinquesse. C’est en moyenne, 30 à 40 % plus chers, disent les représentants des professionnels. « Oui, on se coupe d’une partie de la population », défend Grégoire Mermet. Les représentants locaux de Mobilians connaissent bien la Haute-Marne et savent qu’ici, sans voiture, on ne fait rien. Sans compter que dans le département, en matière d’infrastructures de bornes électriques, il y a encore un long chemin à faire. Ce ne sont pas les quelques dizaines de bornes de recharge qui vont satisfaire la demande croissante. Et elle pourrait devenir exponentielle si les objectifs du zéro thermique sont tenus. « Et ça va nous coûter combien d’emplois ? », rebondit Alain Penné.

Pas le tout diesel, ni le tout électrique

Mobilians n’est pas contre la voiture électrique mais dénonce la frénésie avec laquelle le tout électrique est déployé sans se soucier des conséquences ni de savoir si cela peut répondre aux besoins des automobilistes. « Nous avons toujours plaidé pour le mix énergétique : pas le tout diesel mais pas le tout électrique non plus », résume Grégoire Mermet. En attendant, le marché automobile qui retrouve une certaine stabilité doit sans cesse s’adapter. Localement, les professionnels aussi. Tout comme les clients qui sont parfois dans le brouillard. C’est de saison.

Céline Clément

La vente de l’occasion explose

Julien Maudhuy.

Les concessionnaires ne sont donc pas tous logés à la même enseigne selon les marques qu’ils représentent. Un constat commun cependant : du fait des délais de livraisons qui s’étirent, la pénurie ou la raréfaction des semi-conducteurs pèsent lourd, les automobilistes se rabattent sur les véhicules d’occasion dont les prix ont aussi augmenté. Julien Maudhuy, président de l’association des concessionnaires de Haute-Marne, parle « d’un marché stable. On ne vend pas moins de voitures », dit-il. Concessionnaire Renault-Dacia à Chaumont, Langres, Bar-sur-Aube et Châtillon-sur-Seine, il constate la montée en puissance de la vente du véhicule électrique avec pour ce qui le concerne « entre 15 et 20 % » de ses ventes de véhicules neufs.

Quelques chiffres

En septembre 2022, il s’est vendu 330 véhicules neufs (VP-VUL).

Entre 2021 et 2022 sur deux périodes identiques, de janvier à septembre : la vente de véhicules diesel, toujours majoritaire, recule de 25 % ; l’essence baisse de 18,5 % ; l’électrique progresse de 39 % ; le HNR (hybride) est en hausse de 10,6 % ; gaz et GPL : + 10 %.

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