Alors que le spécialiste du remarketing de voitures d’occasion Carnext a cessé ses activités de vente dans quatre pays européens, il a aussi annoncé la fermeture de ses points de vente physiques français destinés à la transaction à particuliers. Il continue cependant la vente aux professionnels.
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Carnext a fermé ses trois points de vente en France.
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Le syndrome Cazoo a frappé. Le site anglais, qui vend des VO en ligne aux particuliers, a déserté l’Union européenne depuis septembre 2022. Et voici que l’histoire est en train de se répéter du côté de Carnext. Après une annonce concernant l’Allemagne, la Norvège, l’Italie et les Pays-Bas, la société qui est aussi spécialisée dans la commercialisation et le remarketing de voitures d’occasion a décidé de quitter la France.
Carnext ferme ses trois points de vente français
C’est ce qu’indique un message laissé sur sa vitrine web : « Fermeture de Carnext. Comme vous le savez, les derniers mois ont été difficiles tant pour les acteurs du marché de la voiture d'occasion que pour les particuliers. Nous avons dû prendre une décision difficile et devons malheureusement vous annoncer que nos points de vente sont fermés depuis le jeudi 15 décembre 2022. En revanche, l'activité de vente aux professionnels de l'automobile continue. Vos droits et vos garanties ne changent pas, chaque véhicule acheté chez Carnext bénéficie d’une garantie légale de douze mois. Notre service client reste bien sûr disponible par email à suiviclients@carnext.com. Nous vous remercions de votre compréhension, Bien à vous, L’équipe Carnext. » Les sites concernés sont ceux implantés à Rennes, Lyon et Maurepas, en banlieue parisienne, ouverts très récemment. Le dernier se targuait d’être le plus grand centre de France et se fixait alors une feuille de route assez ambitieuse, avec notamment un parc de près d'un millier de véhicules pour débuter.
Carnext continue son activité de vente B to B
En guise d’explication, une FAQ (foire aux questions) accompagne cette communication. À la requête « Quand vais-je recevoir ma nouvelle voiture ? », Carnext répond que « la fermeture de [nos] magasins ne change rien pour [nos] clients en termes de délais de livraison. [Nos] équipes sont toutes mobilisées, et la date de livraison annoncée lors de la commande sera respectée ». Si les commandes en cours doivent être honorées, il n’est désormais plus possible d’acheter un véhicule de seconde main chez Carnext en France, en magasin comme en ligne. Seuls les professionnels du secteur pourront encore utiliser les services de l'entreprise, via une plate-forme dédiée. Notons que Carnext continue de vendre aux particuliers en Espagne et au Portugal. Mais pour combien de temps, sachant que les stocks s'affaiblissent ?
À l'image de Carnext, Cazoo en Europe ou encore de Carvana aux États-Unis, en grande difficulté financière, plusieurs sites s'étaient lancés au cours des dernières années pour professionnaliser le marché des voitures d'occasion en ligne, encore dominé par les ventes entre particuliers. Ils ont particulièrement souffert de la pandémie et ont peiné à se procurer des véhicules récents.
Rappelons que Carnext, qui sponsorise notamment le champion de Formule 1 Max Verstappen, s'était détaché début 2021 de sa maison mère néerlandaise, le loueur longue durée LeasePlan, et avait levé 400 millions d'euros pour étendre son offre en Europe. Il avait ensuite été racheté fin 2021 par le groupe britannique Constellation, propriétaire de la plate-forme concurrente Cinch, qui comptait former un leader européen du secteur face à l'allemand Auto1, à Cazoo mais aussi au français Aramis Auto.
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