Le 24 août 2021 entrait en vigueur la loi climat et résilience dont l’objectif principal est de mettre en œuvre des mesures concrètes de lutte contre le dérèglement climatique. L’un de ses articles concerne directement les automobilistes puisqu’il lève de manière partielle le monopole des constructeurs sur les pièces détachées visibles : ailes, capots, pare-chocs, pare-brise, feux, rétroviseurs, etc.
Une concurrence naissante
Jusqu’à récemment, seul le concepteur de la pièce – le constructeur – pouvait fournir des équivalents de remplacement au nom de la propriété industrielle. C’est un monopole légal qui vient d’être levé. La loi climat et résilience opère en effet une modification en profondeur du droit des dessins et modèles et du droit d’auteur.
Depuis le 1er janvier 2023, l’ensemble des équipementiers peuvent ainsi commercialiser des pièces de vitrage, tandis que, pour les autres éléments visibles, il faut désormais que le modèle soit déposé depuis dix ans, contre 25 ans auparavant, pour que les indépendants puissent en proposer des copies maison.
Bien que la loi ne soit pas rétroactive, elle offrira, à terme, la possibilité de faire réparer l’ensemble de sa voiture avec des pièces librement obtenues, qu’elles soient neuves ou d’occasion.
Rappelons en effet que depuis le 1er avril 2019, les professionnels sont déjà dans l’obligation de proposer des pièces auto d’occasion dans le cadre d’une réparation en vertu de l’article L224-67 du code de la consommation. Se pose alors la question de la fiabilité des circuits de distribution…
De la fiabilité du fournisseur
À l’heure d’internet, les sources d’approvisionnement sont innombrables et trier le bon grain de l’ivraie devient d’une extrême complexité. En règle générale, il convient de préférer les revendeurs locaux aux grandes franchises internationales.
Commencez par bien définir le type auquel appartient la pièce dont vous avez besoin. Pour les éléments qui demandent un haut niveau de fiabilité (freins, moteur, échappement, train roulant, etc.), il est préférable de privilégier les revendeurs agréés ou les casses automobiles dont les pièces peuvent être 30 ou 50 % moins chères (à condition d’être certifiées VHU, véhicule hors d’usage).
Pour les composants moins sensibles, il est tout à fait possible de se rendre en grande surface ou de commander en ligne. Le circuit secondaire des sites des petites annonces peut même s’avérer être une aubaine pour économiser de précieux deniers.
Sur la Toile, on peut trouver toute sorte de pièces. Les écarts de prix sont souvent importants selon les plateformes. Soyez vigilants sur la sécurité du site et n’hésitez pas à vérifier les avis des utilisateurs.
Avant le moindre achat, assurez-vous que la pièce commandée est bien compatible avec votre véhicule. Pour ce faire, la carte grise est votre plus précieuse alliée. Les portails spécialisés ont généralement des outils qui, grâce au numéro d’immatriculation, vous dirigeront vers le bon modèle.
Enfin, soyez attentif à l’année de fabrication puisque les caractéristiques d’une pièce peuvent varier d’une année sur l’autre.
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