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Le constructeur automobile Stellantis cherche à justifier le salaire en or de son patron, Carlos Tavares - Le Monde

Carlos Tavares, le directeur général de Stellantis, lors du New York International Auto Show, à  New York, le 5 avril 2023.

Cette année encore, Carlos Tavares, le directeur général de Stellantis, sera l’un des patrons les mieux rémunérés du CAC 40, rivalisant avec deux habitués du podium : Bernard Charlès, PDG de Dassault Systèmes, et Daniel Julien, celui de Teleperformance.

Les actionnaires du constructeur automobile, né de la fusion de Fiat Chrysler avec PSA en janvier 2021, seront consultés sur sa rémunération lors de l’assemblée générale qui se tiendra jeudi 13 avril, dans l’après-midi. Celle-ci se déroulera par visioconférence et sera retransmise d’Amsterdam, où le siège du groupe est installé.

En 2022, l’enveloppe consentie au patron au titre de l’année de la fusion avait provoqué une fronde des actionnaires qui, à 52 % des voix, l’avaient rejetée. Le vote n’étant que consultatif, cela n’avait pas remis en question le versement de 19,1 millions d’euros à M. Tavares au titre de l’année 2021, ni modifié l’attribution d’une rémunération différée en actions susceptible de faire grimper à 66 millions d’euros ses émoluments, selon les calculs de Proxinvest, une société qui conseille les actionnaires sur leur politique de vote. C’est ce « bonus » qui avait déclenché l’opposition des actionnaires.

Critères de performance

Comme l’avait promis John Elkann, petit-fils du fondateur de Fiat, Gianni Agnelli, et président de Stellantis, la société a essayé de corriger le tir. Pas tant sur les montants qu’en éclaircissant les critères de performance et en détaillant davantage les chiffres. Le conseil d’administration a mandaté Henri de Castries, l’ancien PDG de l’assureur Axa, administrateur indépendant de Stellantis, pour aller expliquer cette politique de rémunération. « A ce titre, j’ai parlé aux investisseurs anglo-saxons et européens, et aux proxy advisors [des sociétés qui conseillent les actionnaires pour leur politique de vote en assemblée générale] pour leur dire comment nous avions pris en compte leur vote négatif et changé certains éléments », explique-t-il.

Concrètement, qu’est-ce qui change ? En 2021, Carlos Tavares avait touché une prime de création de Stellantis de 1,7 million d’euros. Elle n’a plus lieu d’être. Il s’est vu attribuer, en 2022, 14,9 millions d’euros au titre des salaires, bonus et retraite, dont 7,5 millions liés à sa performance. « Sa rémunération est en baisse », insiste Stellantis. Sauf qu’il pourrait toucher, d’ici à 2026, des actions dont le montant dépend de la réalisation de ses objectifs, financiers, commerciaux ou technologiques, et notamment du cours de Bourse de l’action du groupe, ce qui fait remonter le calcul de sa rémunération totale à 23,5 millions.

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