
L’automobile fonctionne par cycles et la période qu’a connue le marché de la voiture depuis l’irruption du Covid semble toucher à sa fin. C’est l’un des enseignements majeurs de l’étude annuelle du cabinet de conseil AlixPartners, qui fait référence dans le secteur, publiée mardi 27 juin. Depuis la mi-2020, « il y avait plus de demande que d’offre mais cela commence à s’équilibrer », résume Laurent Petizon, codirecteur des études automobiles chez AlixPartners France. Grâce à une vraie atténuation de la pénurie de semi-conducteurs (la fabrication de puces attribuée à l’automobile va augmenter de 53 % entre 2023 et 2028), la production sera davantage au rendez-vous que ces trois dernières années. Conséquence : les ventes de voitures neuves devraient augmenter de 5 % en 2023 par rapport à 2022, pour atteindre 83 millions de véhicules neufs immatriculés. Et en 2024, le marché auto mondial devrait être tout proche des 89 millions d’immatriculations de 2019.
Voilà qui peut sembler une bonne nouvelle pour la santé économique du secteur, et donc pour les industriels. Mais sûrement pas pour tous. Dans ce nouveau monde post-Covid, c’est l’industrie chinoise qui sort renforcée. La Chine était déjà le premier marché de la voiture avant 2020. Elle est désormais une superpuissance automobile. Cette année est en effet marquée par deux tournants qui ne doivent rien au hasard, et plutôt tout à l’électrification montante des ventes de voitures. Premier tournant : en 2023, selon AlixPartners, les marques chinoises seront pour la première fois de l’histoire majoritaires dans les ventes de leur propre pays. Deuxième tournant : au premier trimestre 2023, la Chine a été premier exportateur automobile mondial devant la Japon et l’Allemagne. Là aussi une première.
Pour les Européens, japonais, coréens, américains… de redoutables concurrents émergent donc. Et ces nouveaux entrants chinois (En Europe, ils s’appellent MG, BYD, Lynk & Co), sont d’autant plus solides qu’ils sont les grands bénéficiaires du renouveau commercial de ces prochaines années dans un marché global de la voiture à plusieurs vitesses. Selon le cabinet de consultants, à moyen terme (2027), les ventes se stabiliseront en Europe à un niveau inférieur de 16 % à celui de 2019 (17,4 millions contre 20,8 millions), quand aux Etats-Unis, elles auront retrouvé leur chiffre de l’avant-Covid (17,1 millions) et qu’en Chine elles seront 15 % supérieures à celle de la période prépandémique (29,1 millions contre 24,8 millions).
Premier marché électrique
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