
Rentrée sur les chapeaux de roue pour les constructeurs automobiles chinois. Ce lundi, le géant BYD ou Build your dreams a présenté des résultats semestriels records. Ses bénéfices ont triplé avec un bénéfice net de 10,95 milliards de yuans (1,39 milliard d'euros) entre janvier et juin, en hausse de 204,6 % sur un an, a indiqué le groupe dans un communiqué à la Bourse de Hong Kong. Le chiffre d'affaires est quant à lui de 260,1 milliards de yuans soit 33,06 milliards d'euros, en hausse de 72,7 % sur un an.
De son côté, un autre géant chinois, XPeng, annoncé comme le concurrent de Tesla, a racheté la filiale électrique de l'équivalent d'Uber en Chine baptisé Didi pour 700 millions d'euros ce qui devrait lui permettre de lancer une nouvelle marque de voitures baptisée « MONA ». En bénéficiant à la fois de la technologie de ce dernier et en l'éliminant de la compétition féroce entre constructeurs, l'action de XPeng a terminé en hausse de 11 % à la bourse de Hong Kong ce lundi.
Les subventions boostent la création d'entreprises
En juin dernier, le pays a, en effet, annoncé un ensemble d'incitations fiscales pour les voitures électriques et hybrides à hauteur de 520 milliards de yuans (66,16 milliards d'euros) entre 2024 et 2027. Concrètement, les véhicules hybrides et électriques seront exemptés de la taxe à l'achat, en 2024 et 2025, qui s'élève à environ 3.800 euros par véhicule.
Un ensemble de subventions qui a permis, depuis dix ans, de soulager l'ensemble des acteurs de l'industrie automobile électrique, en perte de vitesse ces derniers temps en Chine, aboutissant à la multiplication des constructeurs automobiles à une vitesse folle. BYD, SAIC, XPeng, FAW, DongFeng, Geely... Plus d'une dizaine d'entreprises chinoises se sont lancées dans les véhicules électriques pour conquérir, en premier lieu, le marché chinois, le plus dynamique au monde. Les seules ventes de modèles électriques et hybrides ont ainsi pratiquement doublé l'année dernière dans le pays et représentent actuellement le quart du parc automobile. L'objectif du gouvernement est désormais d'avoir un parc composé majoritairement de véhicules propres d'ici 2035.
Une compétition féroce entre constructeurs
L'expansion ne fait donc que commencer pour les constructeurs chinois spécialisés dans l'électrique. Le groupe BYD est d'ailleurs devenu, ce mois-ci, le premier constructeur mondial à franchir la barre symbolique des 5 millions de véhicules produits dans le monde.
Et l'appétit des constructeurs chinois ne fait que commencer. Ces bonnes performances permettent d'envisager des investissements pour conquérir d'autres marchés, notamment l'Europe, où l'électrique a un bel avenir devant lui avec l'arrêt de la vente des véhicules thermiques à horizon 2035. D'ailleurs, la marque MG appartenant au groupe SAIC a réussi à se positionner à la sixième place des ventes de voitures électriques européennes cette année, une première. En outre, les constructeurs chinois seront nombreux lors des prochains salons européens, à Munich et à Paris, pour présenter leurs modèles à des prix très compétitifs.
Mais cette réussite cache un chaos interne au sein de la filière automobile chinoise, encore très récente. Car si les géants de l'industrie automobile comme BYD ou encore SAIC réalisent une vaste conquête des parts de marché, les plus petits groupes peinent à se faire une place dans une guerre des prix acerbe. Pour survivre, ils tentent les co-entreprises avec les constructeurs européens comme XPeng avec Volkswagen ou encore Stellantis plus récemment. Le groupe serait, en effet, tenté par un partenariat avec Leapmotor, présent sur le marché automobile depuis seulement... 4 ans !
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