Après les années Covid et la crise des puces électroniques, la reprise se confirme sur le marché français, mais on reste loin des meilleures années.
Le Point Auto avec AFP
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Trop d'incertitudes, une stratégie électrique qui peine à convaincre en dehors des entreprises et des perspectives économiques moroses minent le moral des ménages. Dans ce contexte perturbé, le marché automobile français va un peu moins mal au mois de juillet, porté par les groupes Renault et Volkswagen, selon les chiffres de ventes publiés mardi par les constructeurs.
Avec 128 947 voitures particulières neuves immatriculées, le marché enregistre une croissance de 19,9 % par rapport à juillet 2022. Les véhicules utilitaires légers (moins de 5,1 tonnes) sont également en hausse (+ 20,95 %). À relativiser. Les pénuries de puces électroniques et les problèmes logistiques sont presque dépassés, mais le marché reste loin de ses performances d'avant la pandémie : 172 228 voitures avaient été vendues en juillet 2019, selon les chiffres de la Plateforme automobile (PFA, représentant constructeurs et équipementiers).
« Les fondamentaux du marché se remettent en place », a commenté François Roudier pour la PFA. Les pénuries de puces électroniques et les problèmes logistiques sont moindres qu'en 2022, et les constructeurs ont pu livrer plus de véhicules.
« Après un premier semestre placé sous le signe du redressement, le mois de juillet ne fait pas d'ombre au tableau », a commenté le cabinet AAA Data. Le marché est notamment porté par les ventes aux sociétés (+ 39 %), poussées par l'exécutif à choisir des véhicules électrifiés. Du côté des particuliers, « le dynamisme est moindre [+ 21 %] », note le cabinet de conseil, « sans doute en raison d'un pouvoir d'achat grevé notamment par un contexte inflationniste ».
Cependant, ce douzième mois consécutif de hausse ne promet pas un retour à des ventes record : les carnets de commandes restent maigres, liés au contexte économique morose, analyse M. Roudier. Sur les sept premiers mois de 2023, avec 1 018 723 immatriculations de voitures particulières neuves, le marché progresse de 15,83 % en données brutes par rapport à une faible année 2022.
Les électrifiées poussées par le cadre fiscal
Le marché de l'occasion poursuit également son redressement avec 451 293 immatriculations en juillet (+ 6 %), mais il est poussé par les véhicules de plus de 5 ans. Pas de quoi rajeunir l'âge canonique du parc français. Il est en effet de 11,3 ans à comparer avec les 5,8 ans en 1980. Ce n'est pas de cette façon qu'on améliorera la sécurité et le niveau des émissions polluantes.
Du côté des constructeurs, le groupe Renault a enregistré une forte croissance en juillet (25,2 % de parts de marché, avec + 30,8 % sur un an). Le groupe est poussé notamment par la Renault Clio et la Dacia Sandero, n° 1 et n° 3 des ventes depuis le début de l'année.
Le franco-italo-américain Stellantis reste le premier groupe sur le marché français, avec 25,9 % des volumes, mais voit ses ventes fondre de 7 % par rapport à un mois de juillet 2022 déjà bas. Peugeot en particulier recule de 8,8 % et Citroën de 11,3 %. En juin 2022, Stellantis avait plus de 33,3 % de parts de marché.
Le groupe Volkswagen profite également de la reprise avec 15,44 % de parts de marché (+ 47,24 %), poussé par sa marque principale mais aussi par Audi et Skoda.
Les motorisations hybrides affichent un remarquable mois de juillet (36 % des ventes avec + 43 % de parts de marché). Elles représentent 32,3 % des ventes depuis le début de l'année, contre 29,4 % sur les 7 premiers mois de 2022. Les électriques progressent encore plus vite avec 15,2 % du marché (contre 12,1 % en 2022). Ces véhicules électrifiés sont devenus une option quasi obligatoire pour les entreprises incitées par le cadre fiscal.
La voiture 100 % électrique la plus vendue, la Tesla Model Y, pointe à la 9e place tous moteurs confondus depuis le début de l'année.
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