Selon le site service-public.fr, la France compte un peu plus 52 millions de titulaires du permis de conduire. Pour autant, tous ne conduisent pas : certains n’ont pas de voiture à disposition et d’autres – en raison d’un âge avancé, par exemple – renoncent à prendre la route. S’il n’existe pas de statistique précise sur le sujet, la plupart des estimations s’accordent autour du chiffre d’une quarantaine de millions d’automobilistes dans l’Hexagone. Cette communauté de conducteurs est très hétérogène : mis à part le permis de conduire, les automobilistes ont à vrai dire assez peu de choses en commun.
La discutable moyenne des 13 500 km
Si 81 % des Français possèdent une voiture, ils ne sont que 54 % à l’utiliser tous les jours, indique Statista. En termes d’usages, les différences sont très marquées entre le commercial en province qui passe le plus clair de son temps au volant, et le cadre parisien qui ne sort sa voiture du parking que pour partir en week-end.
Mais, puisqu’il faut bien une moyenne pour établir une photographie – même floue – de la distance annuelle parcourue par les automobilistes français, la voici : 13 500 km. Cela semblera beaucoup pour les conducteurs occasionnels et ridiculement peu pour ceux qui avalent chaque jours des dizaines – voire une centaine – de kilomètres pour aller au travail.
Plus que d’un choix, il s’agit bien souvent d’une contrainte : en fonction de leur lieu de résidence, certains Français sont plus dépendants que d’autres à la voiture. L’explication est évidente : lorsque les réseaux de transports en commun ne sont pas suffisamment maillés – ou tout simplement inexistants – l’automobile est obligatoire pour prétendre à une vie professionnelle et sociale.
Selon les données du Nouvel Observatoire des Risques Routiers et de la Mobilité (NORRM), qui regroupe la Sécurité Routière et l’Assurance Prévention, c’est en région Centre-Val de Loire que les gros rouleurs sont les plus nombreux. Sans surprise, l’Ile-de-France - richement dotée en transports en commun - concentre l’essentiel des petits rouleurs.
Qui sont les "petit rouleurs" ?
Vous pouvez vous considérer comme un petit rouleur si vous parcourez moins de 4 000 kilomètres par an. 23 % des automobilistes français entrent dans cette catégorie et 70 % sont des femmes (source : NORRM). A noter que ce faible kilométrage annuel est un argument à faire valoir auprès des compagnies d’assurance : la plupart proposent des ristournes à ces clients statistiquement moins sujets aux accidents.
Qui sont les "gros rouleurs" ?
Sont considérés comme gros rouleurs, les conducteurs qui parcourent plus de 20 000 kilomètres par an. Ces "avaleurs de bitume" ne représentent que 13 % des automobilistes français. 63 % d’entre eux sont hommes et consomment l’essentiel de ces kilomètres durant la semaine entre 7 h et 19 h.
Les gros rouleurs prennent plus de risques que les petits
En termes d’accidentologie, on pourrait penser les conducteurs "à fort kilométrage" mieux armés pour déjouer les pièges de la route. Le statistiques prouvent le contraire : chez ces gros rouleurs, l’habitude de la route enclenche souvent une sur-confiance génératrice de prises de risques. C’est ainsi que 78 % des gros rouleurs ont perdu des points sur leur permis de conduire dans l’année écoulée, contre 28 % des petits rouleurs.
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