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Renault : des profits historiques pour le redressement le plus rapide de l'histoire automobile - La Tribune.fr

Aux abois il y a trois ans, Renault brille de tous ses feux. Des profits historiques liés notamment à une baisse des coûts drastiques, des lancements de nouveaux modèles à gogo : jamais depuis un quart de siècle un constructeur automobile n'aura retourné une situation défavorable aussi rapidement que ne l'a fait le groupe Renault sous la houlette de Luca de Meo. Même Carlos Ghosn chez Nissan en 1999, ou Sergio Marchionne chez Fiat en 2004, voire même Carlos Tavares chez Stellantis entre 2014 et 2018 ont mis un peu plus de temps pour redresser leur entreprise.

 « C'est le plus rapide redressement de l'industrie automobile », admet Thierry Piéton, le directeur financier du groupe, en présentant des résultats record avec un bénéfice d'exploitation proche de 2,5 milliards d'euros pour un chiffre d'affaires de 52 milliards d'euros, tous deux en hausse de 13%. En progression de 1,5 milliard, à 4,1 milliards d'euros, la marge opérationnelle a gagné 2,4 points par rapport à 2022 et a représenté 7,9% du chiffre d'affaires, une performance record, largement supérieure à l'objectif, lequel était compris entre 7% et 8%.

Le résultat net augmente quant à lui de 2,3 milliards d'euros, en hausse de 3 milliards d'euros malgré la vente des actions à Nissan pour 880 millions d'euros. Bref, des résultats historiques, même s'ils risquent de faire pale figure à côté de ceux que présentera Stellantis ce jeudi. Les actionnaires ne sont pas oubliés : Ils se verront verser un dividende de 1,85 euros par action, soit 1,60 euros de plus qu'en 2022 !

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Ces très bons chiffres sont principalement dus à l'écoulement du carnet de commandes du groupe après les multiples crises du secteur ces dernières années. Mais aussi « au succès du lancement de nouveaux véhicules et à la réduction des coûts de production », a renchéri Thierry Piéton. Résultat : les ventes sont en croissance de 9 % par rapport à 2022 et Renault a écoulé plus de 2,2 millions de véhicules l'an dernier. Parmi eux, les Renault Austral et Espace qui sont les plus rentables, a affirmé Thierry Piéton. Le groupe est tout de même rentré dans la guerre des prix lancée par Tesla en baissant le prix de certains de ses modèles depuis janvier, comme la Mégane E-Tech.

Ampere a rassuré le marché

Les nouveaux modèles électriques sont désormais regroupés dans la filiale baptisée Ampere, créé officiellement le 1er novembre dernier. Après avoir multiplié les annonces de sa potentielle entrée en Bourse, Luca de Meo, le directeur général de Renault a fini par renoncer, estimant que « les conditions de marché n'étaient pas réunies » et que son groupe avait suffisamment de cash pour financer les premières étapes du projet. En 2024, Renault a en effet dégagé un cash-flow record de 3 milliards d'euros, en augmentation de 900 millions d'euros par rapport à l'année dernière.

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Ampere portera des projets d'ampleur pour Renault. Dans deux semaines, le groupe présentera sa nouvelle Renault 5 électrique lors du salon de Genève. Cette voiture historique doit faire entrer la marque au losange dans la catégorie des citadines électriques, la plus prisée du marché, mais aussi celle qui fait l'objet de la concurrence la plus forte. Ainsi, le groupe espère faire de cette voiture un produit « mass market » et qui lui permettra d'atteindre son objectif de produire 1 million de voitures électriques d'ici à 8 ans contre 45.000 actuellement. Renault compte également sur le Scenic électrique et la nouvelle Dacia Spring pour relancer son carnet de commandes cette année. Au total 10 nouveaux modèles sont attendus pour cette année.

Inquiétudes sur 2024

Pour autant, le marché de l'automobile en 2024 s'annonce incertain en Europe, le principal marché de Renault. « Vu l'investissement des industriels dans l'électrique, il y a une inquiétude sur les volumes qui ne sont pas là comme attendus », a annoncé ce mercredi la Pfa, le principal syndicat automobile. Le groupe pâtit également de son historique et du doute sur certains projets en particulier son Software defined vehicle, qui prendrait du retard selon une information révélée par Les Échos cette semaine.

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Malgré cette inquiétude, le consensus des analystes table plutôt sur une augmentation du chiffre d'affaires de Renault pour 2024, à 54,7 milliards d'euros. La marge opérationnelle devrait quant à elle diminuer légèrement, à 3,9 milliards d'euros, selon eux. De son côté, Renault prévoit une marge opérationnelle supérieure à 7,5% du chiffre d'affaires. Et 10% en 2030.

Demain, Renault devra également convaincre le marché de sa stabilité pour les années à venir après les récents propos de Carlos Tavares, le dirigeant de Stellantis, sur une nécessité de fusion du constructeur français, trop petit selon lui. Une idée de rapprochement entre Stellantis et Renault avait été même été évoquée. Cette potentielle fusion serait « illogique » pour Philippe Houchois, analyste chez Jefferies. Renault, de son côté, n'a pas souhaité faire de commentaires.

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