A son lancement en 2017, le Lamborghini Urus était le SUV le plus rapide au monde. Avec une vitesse de pointe de 305 km/h, il coiffait de quatre petits kilomètres par heure son cousin le Bentley Bentayga. Mais, depuis, d’autres rivaux sont entrés dans la danse. Les Ferrari Purosangue et Aston Martin DBX 707 ont rehaussé la barre, ce dernier détenant le record, à 311 km/h. La version Performante, lancée il y a un peu plus d’un an, n’avait pas permis à l’Urus de récupérer son titre. Mais l’arrivée d’un nouveau Lamborghini Urus SE hybride rechargeable, présenté au salon de Pékin, remet les pendules à l’heure. Avec 312 km/h, la marque au taureau reprend son dû.
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« La vitesse de pointe faisait partie du cahier des charges, assure Rouven Mohr, directeur technique de Lamborghini. Elle peut être atteinte même lorsque l’autonomie électrique est nulle. La batterie n’est jamais totalement vide. On peut maintenir cette allure aussi longtemps qu’il est possible de le faire sur circuit ou sur autoroute allemande. »
Un cousin du Porsche Cayenne Turbo E-Hybrid
La mécanique, dérivée de celle du Porsche Cayenne Turbo E-Hybrid, combine un V8 essence biturbo de 620 ch à un moteur électrique de 192 ch. Le tout développe une puissance de 800 ch (et un couple combiné de 950 Nm), quand le Porsche Cayenne Turbo E-Hybrid n’avance « que » 739 ch. « C’est un record de puissance dans la catégorie », souligne Rouven Mohr. C’est vrai, à condition d’oublier les modèles électriques. Les Lotus Eletre R (905 ch) et Tesla Model X Plaid (1.020 ch) annoncent encore plus. Il n’empêche que les chiffres d’accélération donnent le tournis : 0 à 100 km/h en 3,3 secondes et 0 à 200 km/h en 11,4 secondes. Pas mal pour un engin de 2,5 tonnes.

La console centrale est modifiée, pour accueillir un écran tactile plus large. Crédit: Lamborghini
« Au-delà des chiffres, il y a l’expérience de conduite. Nous avons tout fait pour que le Lamborghini Urus SE soit le super SUV le plus engageant à conduire », nous explique Rouven Mohr. Pour cela, les ingénieurs de la marque ont eu tout le loisir de développer la mécanique hybride rechargeable « à des niveaux de puissance jamais atteints ».
Une mécanique partagée avec Porsche et Bentley, mais un caractère spécifique
Surtout, il a fallu donner un caractère propre à cette chaîne de transmission partagée avec Porsche et, bientôt, Bentley. « Evidemment, le développement se fait en coopération avec Porsche. Lors de nos réunions, il est clairement défini ce que doit être le caractère de chacune des marques, pour mieux les différencier. La bonne nouvelle, c’est que l’ajout du moteur électrique nous a permis de creuser les spécificités entre les divers modèles d’une même plateforme, bien plus qu’avec le simple V8, se réjouit Rouven Mohr. Nous avons voulu une réponse moteur qui se rapproche de celle d’un gros moteur atmosphérique. »

A l'arrière, la plaque d'immatriculation est rejetée dans la partie basse du bouclier, ce qui allège le dessin. Crédit: Lamborghini
Lamborghini ne s’est pas arrêté à la motorisation. L’Urus SE abandonne le différentiel central Torsen au profit d’un système à embrayage multidisques à commande électrique. « Ainsi, nous pouvons pour la première fois sur l’Urus avoir un comportement qui se rapproche très fortement de celui d’une propulsion », explique Rouven Mohr. A cela s’ajoutent une suspension pneumatique, des barres antiroulis actives et un système à quatre roues directrices, ainsi qu’une foule de modes de conduites.
60 km en mode électrique, et pas de malus CO
La motorisation hybride rechargeable va surtout permettre au Lamborghini Urus SE de renouer avec une fiscalité acceptable. La marque n’a pas encore communiqué les émissions de CO2 de son nouveau modèle, mais elles devraient être similaires à celles du cousin Porsche Cayenne, qui s’en tient à 45 g/km sur le cycle WLTP. Le gros malus écologique ne sera plus qu’un mauvais souvenir.

Pour limiter la masse, le Lamborghini Urus SE se contente d'un chargeur embarqué de 7 kW. Crédit: Lamborghini
La batterie de 25,7 kWh promet une autonomie en mode électrique de 60 km, jusqu’à une vitesse de 130 km/h. Cette nouvelle mouture s’accompagne d’un profond restylage, avec un nouveau capot avant qui se prolonge jusqu’à la grille du bouclier, et une plaque d’immatriculation arrière renvoyée dans le bouclier, pour lisser la poupe. La date de commercialisation et les tarifs n’ont pour l’instant pas encore été annoncés.
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