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Automobile. Puma, le jour où les designers ont pris le pouvoir chez Ford - Le Progrès

Pour Ford, la Fiesta a toujours été une voiture importante, avec de gros volumes en Europe.

Au moment où le projet “BE91” est en gestation, les cadres de Ford sont face à un défi. Il faut remplacer la Fiesta, en dépensant le moins possible.

Résultat, la Fiesta Mark IV, qui sortira en 1995 reprendra non seulement le châssis, mais aussi toute la structure de carrosserie de la précédente génération.

Replâtrage de Fiesta

Une solution très peu coûteuse mais qui a ses limites. Dès le premier coup d'œil, on devine les dessous de l’ancienne Fiesta, qui elle même, n’a jamais fait rêver personne.

De plus, si la Fiesta a beaucoup de qualités (Confortable, bien équipée et économique), son comportement routier est loin des références du segment comme la Renault Clio.

Alors que cette nouvelle Fiesta (Projet BE91) est en gestation, une idée va germer dans la tête du responsable du design.

 

L'arrière du Puma est étudié pour se passer d'artifice aérodynamique. Photo Puma.

L'arrière du Puma est étudié pour se passer d'artifice aérodynamique. Photo Puma.

Un peu de fun dans la gamme

Claude Lobo, qui est chargé du design des petites autos chez Ford, approche le PDG de la marque, Jac Nasser avec la proposition d'ajouter un coupé sportif à la gamme.

L’argumentation est simple, il faut renforcer l’image de marque fade de Ford en Europe, mais aussi promouvoir le châssis de la Fiesta, qui vient d’être peaufiné par les ingénieurs.

Pour le patron de Ford, c’est un grand oui! Mais il va falloir faire vite, très vite.

Opération commando

Avec l'approbation du siège de la marque à Dearborn, près de Detroit, l'équipe de design se met au travail. Mauvaise nouvelle, ils n’ont que quelques jours pour rendre leur proposition.

Bonne nouvelle, chaque designer a carte blanche. A la fin de la semaine, plus de 50 propositions de style sont arrivées sur le bureau de Lobo.

Après une première sélection, il en retient six. Finalement, c’est le dessin du styliste Chris Svensson, également père de la Ka, qui est retenu.

Le Puma est un petit coupé basé sur la Fiesta. Photo Ford

Le Puma est un petit coupé basé sur la Fiesta. Photo Ford

Qui a vraiment dessiné la Puma?

Comme souvent dans ce genre de cas, une polémique va naître quant à la paternité du design de la Puma. En effet, Ian Callum, qui deviendra ensuite directeur du design de Jaguar, revendique également le dessin du petit coupé. Alors, le Puma a-t-il été dessiné par Svensson ou par Callum ?

Comme souvent, la vérité est plus complexe. En raison d’un manque de ressources au bureau de design Ford de Merkenich, la maquette originale en argile a été créée sous la supervision de Callum chez TWR au Royaume-Uni, à partir du dessin de Svensson.

Malheureusement, après les premiers tests en soufflerie, une évidence s’impose, le style original de la partie arrière du véhicule n’est pas efficace aérodynamiquement. Pour éviter d’avoir à utiliser un disgracieux spoiler, l’arrière du Puma est subtilement redessiné pour améliorer le flux d’air.

La ST180, version sportive du Puma. Photo Ford

La ST180, version sportive du Puma. Photo Ford

Des dessous de Fiesta

Structurellement, le Puma reprend les dessous de la Fiesta BE91 à quelques détails près, comme plancher, l'ajout d'une traverse de renfort.

Mécaniquement aussi, c'était une Fiesta sur toute la ligne, avec toutefois des ressorts plus fermes, et des voies avant et arrière élargies.

La garde au sol est réduite de 10 mm. Côté moteur, le très réussi bloc Zetec-SE de 1,7 litre à double arbre à cames en tête, conçu avec l’aide de Yamaha, développe 125 ch à 6 300 tr/min et 157 Nm de couple à 4 500 tr/min. Reste à trouver un nom à la voiture de série.

Un Puma près à bondir

Rapidement, l’idée de choisir le nom d’un félin fait son chemin. Assez logique quand on sait que Ford utilise souvent des noms de félins pour ses coupés comme le Cougar.

Le constructeur avait déjà utilisé le nom de code “Bobcat” pour désigner la première Fiesta en 1976, puis “Lynx”. Ce sera finalement le “Puma” qui fera ses débuts au salon de l'automobile de Genève en 1997 devant des visiteurs très enthousiastes.

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Une publicité réussie

Pour enfoncer le clou, Ford va confier la communication du Puma à l’agence Ogilvy and Mather, qui va créer le spot télévisé “A Driver’s Dream”.

Le pitch est simple, le spot replonge dans le film “Bullitt” de 1968 en incrustant le coupé Puma à la place de la mythique Mustang.

Au volant, Steve McQueen, roi du cool, est ressuscité au volant de la dernière Ford. La campagne est un succès. Il se vendra 134 000 exemplaires du Puma jusqu’en décembre 2001, en seulement quatre ans de carrière.

En 2019, Ford réutilise le nom de Puma pour un petit SUV enterrant le rêve de retour d’un petit coupé dans la gamme.

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