En progrès rapides, les performances des batteries pourraient permettre aux voitures électriques de dépasser la durée de vie des véhicules à moteur thermique, explique “The Atlantic”. Encore faut-il que les constructeurs en finissent avec des stratégies d’obsolescence programmée inspirées de celles que mettent en œuvre les entreprises technologiques.

En avril dernier, alors qu’une Tesla rouge traversait le désert marocain, ses occupants avaient les yeux rivés sur l’écran tactile géant qui affichait le kilométrage. “Ça y est : 2 millions, Hans ! 2 millions !” s’était exclamé le passager. Il s’adressait au propriétaire et conducteur du véhicule, Hansjörg von Gemmingen-Hornberg, dont la Model S 2014 est probablement devenue le premier véhicule électrique à avoir réussi à franchir la barre des 2 millions de kilomètres parcourus.
Un si long périple ne s’est cependant pas déroulé sans encombre. La voiture a connu son lot de pannes. Il a fallu notamment changer la batterie et le moteur à plusieurs reprises. Certes, quelques voitures à essence sont allées plus loin, en particulier une Volvo de 1966, qui a effectué près de 5,2 millions de kilomètres en plus de cinquante ans. Mais atteindre des kilométrages aussi impressionnants avec des voitures électriques semble désormais être à la portée du simple banlieusard utilisant son véhicule pour se rendre au travail.
D’un point de vue technologique, on n’est pas loin du moment où un kilométrage aussi élevé que celui de la voiture de Hansjörg von Gemmingen-Hornberg ne sera plus un frein à l’achat – sauf si les constructeurs automobiles eux-mêmes y font obstacle.
Contrairement aux véhicules thermiques, une voiture électrique classique ne comporte que quelques dizaines de pièces détachées. Ce qui signifie moins de pannes et d’entretien. Il est donc plus facile et moins coûteux de conserver une voiture électrique en état de circuler bien au-delà de la durée de vie moyenne d’un véhicule à essence, qui est d’environ 200 000 kilomètres.
Bientôt des batteries increvables
D’autant que les véhicules électriques ne cessent de s’améliorer. “Certaines technologies en cours d’élaboration devraient nous permettre d’atteindre plus de 1,5 million de kilomètres parcourus”, explique Scott Moura, ingénieur en génie civil et environnemental à l’université de Berkeley. Avec un tel kilométrage, un automobiliste américain moyen pourrait rouler pendant soixante-quatorze ans. Son premier véhicule électrique acheté pourrait donc aussi être son dernier.
Certes, les voitures thermiques affichent une durabilité remarquable. En théorie, elles peuvent être réparées à l’infini. Mais, au bout de douze à quinze ans, elles connaissent des problèmes majeurs (moteur cassé ou transmission défectueuse) qui font que cela ne vaut souvent pas le coup de les réparer, d’autant plus qu’un nouveau modèle atteint bien souvent un kilométrage plus élevé qu’un vieux modèle.
Dans le cas des véhicules électriques, leur apparition est si récente que peu de voitures ont plus d’une dizaine d’années. Il est donc difficile de déterminer la limite exacte de leur durée de vie. Plusieurs modèles anciens de Tesla et de Nissan Leaf ont dépassé les 500 000 kilomètres.
En fait, la longévité d’un véhicule électrique dépend surtout de sa batterie. Or celle-ci se
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