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Brexit : l'industrie automobile britannique tire la sonnette d'alarme

La Grande-Bretagne ne quittera l'Union européenne qu'en 2019 mais la perspective du Brexit pénalise dès aujourd'hui le secteur automobile britannique. Les constructeurs et équipementiers basés outre-Manche n'ont investi que 322 millions de livres au premier semestre 2017, a annoncé jeudi la Society of Motor Manufacturers and Traders (SMMT), le lobby de l'industrie automobile au Royaume-Uni. Un recul « notable », selon le lobby de l'industrie automobile au Royaume-Uni. Les investissements avaient déjà reculé de plus d'un tiers l'an dernier , à 1,7 milliard de livres.

Réduction des investissements

L' « incertitude » sur les relations futures entre la Grande-Bretagne et les Vingt-Sept conduit les industriels à « attendre » et à reporter leurs dépenses lorsqu'ils le peuvent, explique Mike Hawes, le directeur du SMMT. Certes, plusieurs constructeurs ont annoncé des investissement importants depuis le référendum de juin 2016.

C'est le cas de Nissan, qui produira son nouveau Qashqai en Angleterre , ou encore de Toyota . Cette semaine encore, BMW a confirmé qu'il assemblerait sa future Mini électrique dans son usine d'Oxford. Mais ces annonces ne compensent pas la réduction des investissements par d'autres industriels, qui se gardent bien de claironner les mauvaises nouvelles, décrypte Mike Hawes. L'investissement de BMW ne représente d'ailleurs que « quelques dizaines de millions » de livres selon lui.

Recul des ventes sur le marché britannique

En même temps que le « défi » du Brexit, l'automobile britannique doit faire face à un recul des ventes sur le marché britannique, qui représente 21 % de ses débouchés. Le déclin a frôlé 10 % au premier semestre. Le pouvoir d'achat des Britanniques s'effrite depuis le début de l'année. L'inflation, poussée par le recul de la livre sterling, progresse plus vite que les salaires . Les exportations résistent mieux, avec une baisse limitée à 0,9 %. Au total, les usines du Royaume-Uni ont livré 867.000 véhicules au cours des six premiers mois de l'année, 3 % de moins que l'an dernier.

Variations des cycles de production

Le Brexit n'explique pas tout. Une partie du recul est provoqué par les variations des cycles de production (nouveau modèles, etc.). La production devrait rebondir dans la deuxième partie de l'année, prévoit le SMMT.

Il n'empêche, l'incertitude qui règne en Grande-Bretagne conduit le lobby à revoir à la baisse ses prévisions de moyen terme. L'automobile britannique prévoyait jusqu'à présent d'atteindre deux millions de véhicules en 2020, battant son record historique de 1972. Cet objectif ne pourra finalement pas être atteint.

Le SMMT demande une période de transition pour éviter une « rupture brutale » le jour du Brexit en 2019. Si aucun accord n'était conclu entre Londres et Bruxelles, les échanges entre le Royaume-Uni et l'Union européenne ne verraient appliquer des droits de douane de 10 % pour les véhicules et jusqu'à 4,5 % pour les composants.

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