Automobile. Ventes records chez PSA et prime exceptionnelle pour ...

PSA a fait état, ce mardi, d’un bond de 42,1 % de son chiffre d’affaires au premier trimestre, alors que les actionnaires et notamment l’État doivent se prononcer sur la prime controversée d’un million d’euros que doit toucher le patron du constructeur automobile Carlos Tavares.

C’est un record ! Le groupe automobile sochalien PSA a annoncé, ce mardi, avoir enregistré sur les trois premiers mois de l’année 1,05 million de ventes mondiale de véhicules. Un niveau jamais atteint sur la période. Le constructeur a réalisé un chiffre d’affaires de 18,2 milliards d’euros. Soit un bond de 42,1 %.

Le groupe français a confirmé ses prévisions de marché pour 2018 : une stabilisation en Europe, une croissance de 2 % en Chine et un bond de 10 % en Russie. Il a également réaffirmé les objectifs à moyen terme de son plan stratégique Push to pass. Ceux-ci n’incluent pas Opel, l’ancienne filiale de General Motors pour laquelle il n’a pas encore trouvé un accord avec les syndicats allemands sur la restructuration.

Succès des derniers SUV

PSA a expliqué la hausse de son chiffre d’affaires (+13,3 % pour la division historique Peugeot, Citroën et DS) notamment
par l’amélioration des volumes et du mix pays (+6 %). Le groupe a également bénéficié d’une hausse de son mix produit (+4,5 %), reflet du succès de nouveautés comme les derniers SUV Peugeot 2008 et 3008, et de l’impact des ventes à ses partenaires, notamment Opel. Ces effets positifs ont plus que compensé les impacts négatifs de changes, ressortis à -2,8 % au premier trimestre.

"(Les changes) demeurent un fort vent contraire", a souligné Jean-Baptiste de Chatillon, directeur financier du groupe, au
cours d’une téléconférence avec les analystes. "La part la plus importante vient du peso argentin […], que nous compensons partiellement avec nos prix." Au total, PSA est parvenu à hisser ceux-ci de 0,8 % au premier trimestre.

La prime de Carlos Tavares examinée

Ce mardi, les actionnaires et notamment l’État doivent se prononcer sur l’accord d’une prime - controversé - d’un million d’euros à Carlos Tavares, patron de PSA. Celle-ci est liée à la mise en œuvre du plan de redressement de sa filiale allemande Opel. La filiale Opel/Vauxhall, acquise à l’été 2017, a annoncé un plan de départs volontaires pour ses salariés allemands.

Cette prime doit porter la rémunération totale à 6,7 millions d’euros au titre de l’année 2017, contre 4,7 millions en 2016 et 5,2 millions en 2015. La rémunération annuelle de 6,7 millions d’euros de M. Tavares au titre de 2017 se décompose en une partie fixe de 1,3 million, une part variable de 2,4 millions, l’attribution d’actions "de performance" (130 000 actions valorisées à environ 2 millions d’euros), et la prime liée à Opel pour 1 million.

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