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Une mini-écurie de course automobile au lycée Monnet-Mermoz d ...

Le lycée Jean Monnet-Mermoz connaît une agitation particulière depuis quelques mois.
Une poignée d’élèves, encadrés par Cyril Marine, directeur délégué aux formations technologiques et professionnelles, s’affairent tous les mercredis après-midi depuis septembre 2017 autour d’un véhicule qui se démarque sensiblement de ceux sur lesquels ils ont l’habitude de se pencher. Une Mygale formule campus de 2005 d’environ 500 kilos et dotée de 120 chevaux. Une vraie voiture de course mise à disposition par la ligue de sport automobile d’Auvergne dans le cadre d’un projet intitulé « Les lycées dans la course », lequel vise à transformer des lycéens en membres d’une mini-écurie de sport automobile. Avec une contrepartie. Que l’établissement organise la présence de la voiture sur, au minimum, trois épreuves régionales ou nationales, dans l’année.

Remise à niveau

Avant de pouvoir faire rouler le bolide sur l’asphalte, les élèves du lycée, en majorité issus de la filière mécanique automobile mais pas que, ont d’abord dû le remettre à niveau. Et c’est peu dire que le véhicule nécessitait plus qu’une retape à la Pimp my ride, la célèbre émission de restauration et personnalisation de voitures délabrées. « La voiture était prêtée au lycée Pierre Boulanger depuis une dizaine d’années mais ne roulait plus depuis environ trois ans, expose Cyril Marine. Il nous a donc fallu la désosser entièrement, séparer le châssis, le moteur et la boîte, et la remonter. On a dû changer quasiment tous les consommables (joints, embrayage, courroie, etc.). Et pour finir, on a repeint la carrosserie. »


Une fois cette mise à jour mécanique et esthétique effectuée, l’établissement a mis en place une épreuve de sélection pour choisir le pilote principal de la voiture.
Ouverte à tous les lycéens, elle a réuni une douzaine de participants pour une course de kart organisée fin novembre 2017 sur le circuit Le Lissartel, à Pers. Mais le chrono ne garantissait pas la désignation finale en tant que pilote. « Les résultats scolaires, la motivation, la capacité à communiquer sur ce projet, rentraient aussi en ligne de compte », explique Cyril Marine.

Constitution de l’écurie

À ce jeu-là, c’est Théo Delrieu, 16 ans, quelques heures de conduite accompagnée et de kart au sein de l’ASK Aurillac au compteur, qui s’en est le mieux sorti. « J’ai fait 3e au chrono. Mais l’entretien, passé avec un jury composé du président de l’auto club du Cantal et celui de la ligue d’Auvergne de sport automobile, comptait pour 60 % dans la note finale. Je me suis concentré aussi là-dessus et ça a payé. » Anaïs Gidaziewski et William Debord ont été désignés pilotes de réserve tandis que Samuel Bessere, Alexis Noël, Samy Roques et Jean Rolland se sont portés volontaires pour endosser le rôle de mécanicien. Encadrés par les professeurs de mécanique automobile Laurence Roucher et Pascal Cavanié, tout ce beau petit monde constitue une forme d’écurie amateure, sur le modèle, rêvé, des équipes professionnelles.


Le lycée Monnet-Mermoz pouvait enfin envisager de se présenter sur un circuit. Et pour leur baptême de feu, les élèves et leur directeur d’écurie improvisé Cyril Marine pouvaient difficilement rêver mieux. Il ont été invités par la ligue de sport automobile d’Auvergne à un stage de pilotage au Mans, du mardi 3 au jeudi 5 avril, sur la mythique piste des 24 Heures (lire par ailleurs). « Une expérience que les jeunes ne sont pas près d’oublier », commente Cyril Marine, dont les yeux trahissent sa propre émotion à l’évocation de ce séjour.
Prochain objectif de course pour le team Monnet-Mermoz, la montée de Pleaux début mai.

Ce projet, c’est une chance en or.

La satisfaction des lycéens à œuvrer sur ce bolide est totale, que ce soit chez les mécaniciens ou le pilote. « C’est forcément plus puissant que les véhicules sur lesquels on a l’habitude de travailler, témoigne Alexis. Mais c’est aussi plus accessible, plus intéressant en raison dont la façon dont la voiture est construite. » Samy renchérit : « Ce qui est génial, c’est qu’on peut tout régler ».
Quant à Théo, il est intarissable sur son expérience de conduite. « C’est particulier. Déjà on a l’impression d’être presque allongé à l’intérieur. Et puis il y a énormément de vibrations. Vous avez le casque qui claque à chaque changement de vitesse, c’est impressionnant. » Si William et Alexis ont attrapé seuls le virus de la passion pour le sport automobile, Samy et Théo ont été contaminés par leurs pères, un ancien copilote de rallye pour l’un, et un membre de l’Auto-Club du Cantal pour l’autre. Les deux partagent un projet commun : celui de participer, à terme, au trophée Michelin. Lequel se destine aux pilotes amateurs désirant participer au Championnat de France des Rallyes, mais disposant de budgets limités. Théo envisage cette aventure comme un tremplin. « Ce projet, c’est une chance en or ».

Daniel Lauret
Photos Louis Fayet

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