L'année dernière, le groupe BMW a vu son chiffre d'afffaires stagner et sa marge automobile se dégrader de 2 points, à 7,2%. Le groupe, qui a augmenté des investissements en R&D de 12%, a réalisé tout de même le second bénéfice avant impôt le plus élevé de son histoire, à 9,815 milliards d’euros.
Le groupe BMW a vendu 2,49 millions de véhicules (BMW, Mini et Rolls-Royce) dans le monde l’année dernière, en hausse de 1,2%, se positionnant pour la 15e année consécutive comme le premier groupe automobile premium (*). En 2018, le groupe a vendu plus de 140 000 véhicules électrifiés et cumule plus de 350 000 ventes depuis qu’il a commencé leur commercialisation (130 000 électriques et 220 000 PHEV). Il vise le demi-million à la fin de l'année.
Son chiffre d’affaires, 97,480 milliards d’euros, a baissé de 0,8% mais aurait augmenté de 1,2% à taux de change constant. En raison des difficultés du marché automobile au dernier quadrimestre en Europe, sa marge opérationnelle (EBT) s’est dégradée de 0,8 point, à 10,1%, restant néanmoins supérieure à son objectif de 10%.
Sa marge opérationnelle automobile (EBIT, hors moto et financement) s'est dégradée de 2 points, à 7,2%.
Avec la hausse (+12,8%) de ses investissements en R&D, à 7,1% de son chiffre d’affaires, son profit avant impôt, a baissé de 8% mais est néanmoins le second le plus élevé de son histoire après celui de 2017, à 9,815 milliards d’euros.
Le groupe versera 32% de son bénéfice net en dividende à ses actionnaires (30,2% En 2017).
De forts vents contraires en 2019
"2018 a été une année difficile pour le secteur automobile et nous nous attendons à ce que ces vents contraires continuent d'affecter le secteur en 2019", indique Harald Krüger, président du groupe. Incertitude politique, ralentissement de l’économie mondiale (en partie à cause de conflits commerciaux internationaux), hausse des coûts de production pour satisfaire aux exigences réglementaires, taux de change défavorables et hausse du prix des matières premières devraient ainsi continuer de peser sur les ventes et les marges. "Pour contrer ces facteurs négatifs, des mesures ont été mises en place pour réduire la complexité du portefeuille de produits, avec par exemple, le non-renouvellement de la BMW Série 3 Gran Turismo", a annoncé le constructeur.
Cinq véhicules électriques en 2021
L’année dernière, le groupe a augmenté ses investissements en R&D, de 12,8%, pour qu’il représente 7,1% de son chiffre d’affaires, en les orientant notamment vers l’électrification. Le groupe prévoit de compter, fin 2020, plus de 10 modèles électrifiés équipés de sa 4e génération de chaine de traction électrique. Le groupe vient de présenter à Genève les versions PHEV de ses Série 3, Série 7, X5 et X3. Fin 2019, il lancera la Mini électrique, assemblée à Oxford, puis en 2020, l’Ix3, qui sera produit à Shenyang, en Chine ; Avec l’i3, l’i4 et l’iNext, le groupe proposera en tout 5 véhicules électriques en 2021 et la gamme continuera de s’enrichir pour compter au moins 12 modèles d’ici 2025 (sur un total de 25 véhicules électrifiés).
Cette gamme de modèles électrifiés s’appuiera sur une architecture de véhicule et un système de production flexible permettant de fabriquer des modèles électriques, PHEV et conventionnelles sur une même ligne de production. Le groupe travaille sur sa 5e génération de moteur électrique, qui sera installée pour la première fois sur l’iX3 à partir de 2020.
Pour 2019, le groupe s’attend à une nouvelle croissance de ses ventes, grâce notamment au renouvellement de la Série 3, qui subira toutefois une baisse de ses ventes au premier semestre avant son lancement.
Xavier Champagne
(*) Par marque, c’est Mercedes qui reste leader, pour la 3e année consécutive, avec 2,31 millions de VP vendus dans le monde, en hausse de 0,9%.
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