Automobile. Affluence chez les vendeurs avant la réduction de la prime à la casse - Ouest-France

L'incertitude sur les prix des carburants peut bloquer une partie des clients. | HUGO SMAGUE / OUEST-FRANCE

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  L'incertitude sur les prix des carburants peut bloquer une partie des clients. | HUGO SMAGUE / OUEST-FRANCE

L'incertitude sur les prix des carburants peut bloquer une partie des clients. | HUGO SMAGUE / OUEST-FRANCE

Thibaut CHÉREAU. Publié le 25/07/2019 à 12h48

Le gouvernement a annoncé la semaine dernière une réduction de la prime à la casse dès le 1er août. Certains particuliers se précipitent chez les concessionnaires avant qu’il ne soit trop tard.

Habitant de Pacé (Ille-et-Vilaine), Pierre s’apprête à franchir le pas. « Je vais essayer de changer mon Scenic contre une Dacia et profiter de la prime à la conversion avant le 1er août. »

Victime de son succès, l’aide de 1 000 € à 5 000 € pour le remplacement d’un vieux véhicule par une voiture plus propre (neuve ou d’occasion), s’apprête à être rabotée par le gouvernement. Pour éviter d’exploser le budget prévu, un sérieux tour de vis est prévu à partir de la semaine prochaine. Les seuils d’émissions de CO² sont revus à la baisse, les diesels exclus et les primes réduites.

Effet immédiat, les concessionnaires ont constaté une hausse du nombre de clients ce week-end. « Les gens sont bien informés, ils veulent en profiter avant que ça se termine », explique Serge Jacquet, chef des ventes pour les véhicules d’occasion chez Peugeot à Rennes. Le commercial a enregistré 50 % de ventes de plus que la normale.

En profiter avant que cela se termine

Les voitures recherchées sont essentiellement des diesels de moins de deux ans. « Ce sont surtout des personnes entre 30 et 50 ans qui remplacent leur vieux diesel par un autre qui consomme moins », constate également un vendeur d’occasion d’une autre concession rennaise.

« La plupart des acheteurs veulent faire des économies, observe Jean-Marc Larrière, agent Opel au garage Arc automobile de Cesson-Sévigné (Ille-et-Vilaine). Ils roulent plus de 30 kilomètres pour aller travailler, le prix est l’argument principal. »

Tous les commerciaux interrogés confirment l’intérêt pour les modèles légers d’entrée de gamme. « La prime à la conversion ne sert pas à faire des achats plaisir, complète Serge Jacquet. Les gens achètent un véhicule par nécessité. »

Ce regain de clientèle n’aurait pas d’effet sur le chiffre d’affaires des concessions. « La prime représente 20 % de nos ventes mais on ne vend pas plus de voitures que l’an passé », explique-on chez Peugeot Rennes.En clair, la prime est utilisée par des gens qui auraient, dans tous les cas, acheté un véhicule cette année.

« L’incertitude sur la hausse des carburants bloque une partie des clients, ils hésitent entre le diesel et l’essence, note Jean-Marc Larrière. Tant que la situation n’évoluera pas, les ventes n’évolueront pas non plus. »

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