
Après Geely, BAIC monte dans Daimler qui cherche, avec des participations croisées, à étendre son domaine électrique et un débouché pour Smart sans Renault.
Pour passer au vert, Mercedes vire ostensiblement au jaune et pas celui du logo Renault avec lequel il entretenait jusqu'à présent des relations cordiales. Le groupe étatique chinois BAIC a en effet resserré les liens avec Daimler, avec lequel il construit une vaste usine de Mercedes, en prenant 5 % du capital du constructeur allemand, a indiqué mardi le groupe de Stuttgart.
BAIC devient ainsi le troisième actionnaire de Daimler, derrière son compatriote Geely, qui s'est offert 9,69 % du groupe l'an dernier, et le fonds souverain du Koweït, qui en détient environ 7 %, éjectant Renault-Nissan du podium (3,1 %).
« Nous saluons le fait que notre partenaire de longue date, BAIC, soit également devenu un investisseur tourné vers le long terme », a commenté le nouveau patron de Daimler Ola Källenius.
Daimler détient de son côté 9,55 % de BAIC Motor et les deux entreprises ont annoncé l'an dernier investir 1,5 milliard d'euros dans une usine d'assemblage en Chine dédiée aux voitures Mercedes-Benz électriques.
Fin de l'alliance Mercedes-Renault-Nissan ?
Il s'agit pour le constructeur allemand de muscler son offre de véhicules « verts » sur le premier marché automobile mondial, où les constructeurs sont soumis à de complexes quotas de ventes de « véhicules à énergie nouvelle ».
Dans l'intervalle, Daimler et Geely ont annoncé en mars dernier une alliance pour produire en Chine dès 2022 la prochaine génération de petites voitures Smart, abandonnant le site français de Hambach. Il s'agissait également de permettre l'expansion de Smart en tant que « marque purement électrique », selon Daimler, en espérant profiter en Chine d'un marché prometteur pour les citadines compactes.
Une mauvaise nouvelle pour la coopération Daimler-Renault-Nissan, en fin de course après le partage de plateformes (Mercedes pour Infiniti) et de moteurs (Renault pour Mercedes). Selon la presse allemande, Ola Källenius, un Suédois très vert nommé à la tête de Daimler pour succéder à Dieter Zetsche, ne renouvellera pas ses projets communs avec Renault et Nissan. Il mettrait fin à une alliance entre les constructeurs qui était portée par la bonne entente entre Zetsche et.... Carlos Ghosn.
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