Reiner Hoffmann: «Dans l'automobile allemande, 100.000 emplois sont menacés» - Le Figaro

INTERVIEW - Reiner Hoffmann est chef de la confédération syndicale allemande DGB.

Reiner Hoffmann, en mai dernier. PETER ENDIG/AFP

LE FIGARO. - Le gouvernement Merkel donne l’impression d’une paralysie, renforcée par la démission d’Annegret Kramp-Karrenbauer. Partagez-vous ce sentiment et à quoi attribuez-vous ce phénomène?

Reiner HOFFMANN. - Dans l’ensemble je dirais que le bilan à mi-mandat du gouvernement est meilleur que la réputation qu’on lui prête dans l’opinion publique. Récemment, un accord a été trouvé pour favoriser le chômage à temps partiel afin de faire face aux difficultés industrielles. C’est très important pour nous. Cela dit, le gouvernement pourrait agir de manière plus agressive dans le domaine de l’investissement public, qui est actuellement en retard. Nous avons besoin d’un renforcement dans le numérique, les transports ou l’énergie, pour les dix prochaines années, car les entreprises ont besoin de sécurité dans leur planification. Ceci doit être fait dans le cadre de l’Union européenne et l’axe franco-allemand est décisif.

Mais le couple franco-allemand semble à la peine.

La coopération avec la

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